
Le 1er avril sera à nouveau un mois de changements et de nouveautés pour de nombreux compatriotes. Aides sociales, aides au logement, conditions de voyage, frais de notaire... Il y aura du bon et du moins bon pour...
Les escrocs ne manquent jamais d’ingéniosité lorsqu’il s’agit de mettre au point de nouvelles fraudes. Ces derniers temps, "l’arnaque à la mule bancaire" se répand comme une traînée de poudre et n’importe qui peut en être la victime.
Son objectif diffère grandement de celles que l’on rencontre régulièrement sur notre téléphone ou notre ordinateur. Contrairement à la plupart des fraudes, celle-ci ne vise pas directement vos données ou vos économies. Elle a pour but de blanchir l’argent sale des malfrats en se servant d’une victime innocente qu’ils rendent alors complice de leurs méfaits.
Le concept de "mule" n’est pas nouveau dans les milieux criminels. Généralement, on l’utilise pour décrire les personnes qui transportent illégalement de la drogue d’un pays à l’autre, souvent par voie aérienne, pour le compte de cartels ou d’autres organisations criminelles.
Cette nouvelle arnaque utilise un procédé quelque peu similaire, d’où son nom. À l’exception qu’il ne s’agit ici pas de drogue, mais d’argent et que n’importe qui peut se rendre complice sans même en avoir conscience.
La méthode est simple. Lors de la première étape , la victime reçoit par virement une certaine somme d’argent, petite ou plus importante, de la part d’un inconnu, souvent via des plateformes de paiement en ligne, mais aussi parfois directement sur le compte en banque. Peu après, un SMS est envoyé par les escrocs, expliquant que le virement a été fait par erreur et demandant un remboursement.
En accédant à leur demande et en renvoyant l’argent, la victime devient alors leur complice. Comme le rapporte BFMTV, une fois que l’argent est passée sur le compte de l'innocent, la traçabilité disparaît sur les comptes des malfrats et les fonds sont alors blanchis.
Pour parvenir à leurs fins, les escrocs seront d’abord très cordiaux par message, expliquant que l’erreur s’explique par un numéro de téléphone portable très proche de celui de la victime. Pour être convaincants, ils peuvent même proposer de conserver une partie de la somme. Cependant, si la personne refuse de rembourser, les arnaqueurs pourront alors devenir bien plus insistants et menaçants.
Face à cela, nombreux sont ceux qui seraient tentés d’accéder à leur requête. Cependant, il faut se méfier car, même en tant que victime, les risques sont très importants. En servant de mule financière impliquée dans le blanchiment d’argent, la peine légale encourue peut aller jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 euros d’amende.
Si vous recevez un virement ainsi qu’un SMS suspects, mieux vaut donc rester vigilant et ne pas renvoyer l’argent ni répondre au message. Il est également nécessaire de c ontacter directement votre conseiller bancaire pour lui faire part de vos doutes, et même d’aller porter plainte. Quant à l’argent reçue, il est préférable de ne pas y toucher.