Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
De l'exploitation pure et simple. Une fille de douze ans était obligée par son père biologique, un individu transexuel de 47 ans, à jouer du violon dans la rue pour pouvoir lui payer "les cosmétiques et l'épilation".
La jeune fille était contrainte à ramener dix euros par jour minimum pour être autorisée à revenir à la maison, révèle Le Parisien. Elle était obligé de jouer dans un quartier mal famé de Nantes, où son père habitait à l'époque.
Le père biologique a été jugé pour "exploitation de la mendicité d'autrui par ascendant" ainsi que pour les "violences habituelles" commises sur sa fille depuis sept ans. Le Parisien évoque des "gifles", des "oreilles tirées" et des "fessées" quotidiennes. Il a écopé d'un an de prison avec sursis, et devra verser 3000 euros de dommages et intérêts à sa fille.
Gifles, piqures de fourchette, le calvaire d'une jeune fille forcée à jouer du violon dans la rue
Les traitements infligés par l'individu transexuel à son enfant s'apparentent à une forme de torture. "La fille de monsieur détestait le violon… Dans la rue elle devait pourtant jouer avec les doigts violets, alors qu'il faisait 2 °C et qu'il y avait des alcooliques qui passaient à côté d'elle", déclare maître Agathe Bignan, avocate de la partie civile. "C'est un dossier assez extraordinaire, on a l'impression de lire un extrait des Misérables", ajoute-t-elle.
Un signalement hospitalier avait déjà été effectué en février 2019. Il révèle que lorsque la jeune fille jouait du violon à son père biologique, celui-ci la piquait avec une fourchette en cas de fausse note. Selon Me Agathe Bignan, la victime n'a "jamais mis les pieds chez un dentiste" et n'a "pas été vaccinée depuis dix ans".
Depuis ce calvaire, elle a été placée dans un foyer, rêvant de devenir "officier dans la Marine nationale". Cette lycéenne sera désormais sous l'autorité parentale de sa mère, hospitalisée tout au long de l'année dernière pour soigner son alcoolisme.