Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Depuis le mois de décembre 2022, 184 Français ont été tirés au sort parmi la population majeure pour former la « Convention citoyenne sur la fin de vie ». Cette initiative a été mise en place à la demande de la Première ministre Élisabeth Borne, dans le but de permettre aux citoyens de prendre en main le débat controversé sur la fin de vie. En France, l'euthanasie active est illégale et considérée comme un homicide. Cependant, la loi française permet la pratique de la sédation profonde et continue jusqu'au décès pour les patients en phase terminale, ce qui peut entraîner leur mort naturelle. La pratique de l'assistance au suicide, dans laquelle un médecin fournit des moyens à une personne pour mettre fin à sa vie, est également illégale en France.
Un débat controversé où deux visions s’opposent
La question de l'euthanasie et du suicide assisté est régulièrement débattue dans le pays. Les partisans de l'euthanasie soutiennent que les personnes en fin de vie devraient avoir le droit de décider de leur propre mort, en particulier si elles souffrent de douleurs physiques ou psychologiques intolérables. Ils estiment que le droit de mourir dans la dignité devrait être considéré comme un droit fondamental. D'un autre côté, les opposants à l'euthanasie soutiennent que cela peut conduire à une pente glissante où les personnes les plus vulnérables de la société sont poussées à mettre fin à leur vie. Ils craignent également que les médecins puissent être contraints de pratiquer l'euthanasie, ce qui contreviendrait à leur éthique professionnelle.
La situation des deux pratiques en Europe
Il est important de noter que dans certains pays, tels que les Pays-Bas et la Belgique, l'euthanasie et le suicide assisté sont légaux. Cependant, ces pays ont mis en place des procédures strictes pour garantir que les patients qui choisissent cette option le font en toute connaissance de cause et ne sont pas influencés par des pressions externes.
Bien que l'étude de ces pratiques ait été l'un des points soulevés par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle en 2022, la question de leur légalisation en France reste hautement controversée. Bien que certains Français souhaitent voir l'euthanasie et le suicide assisté devenir légaux, d'autres ont des préoccupations éthiques, juridiques et médicales importantes qui doivent être prises en compte.
Une Convention Citoyenne mise en place depuis décembre 2022
Une Convention Citoyenne a été mise en place depuis décembre 2022 par Élisabeth Borne pour étudier la question de la fin de vie. Sur le sujet de l'euthanasie et du suicide assisté, la Convention Citoyenne a rendu son avis le 02 avril 2023 et s'est prononcée en faveur de la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. Désormais, le dernier mot revient à Emmanuel Macron. Le chef de l'État a demandé le lundi 3 avril un projet de loi d'ici à l'été 2023. Sous l'impulsion de la Convention Citoyenne, la question de l'euthanasie et du suicide assisté sera débattue au Parlement.