De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'année dernière, le procès en appel des époux Tibéri entendus dans le cadre de l'affaire des "faux électeurs" du Ve arrondissement avait été repoussé. Mais ce lundi, il s'ouvre enfin devant la Cour d'appel de Paris, plus de 15 ans après les faits.
Le premier procès en appel de l'année dernière avait été reporté en raison d'une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Si la défense ne présente pas une nouvelle QPC, le procès de Jean Tibéri, toujours maire du Ve arrondissement de Paris à 77 ans, sa femme Xavière, 76 ans, et sa première adjointe Anne-Marie Affret, 74 ans, devrait durer jusqu'au 21 novembre prochain.
De faux électeurs pour les municipales de 1995 et les législatives de 1997
Jean et Xavière Tibéri ont toujours refusé de reconnaître leur rôle dans la fraude électorale qu'on leur reproche au niveau du Ve arrondissement de Paris pour les élections municipales de 1995 et pour les élections législatives de 1997. Il est reproché aux époux Tibéri d'avoir poussé des personnes non résidentes du Ve arrondissement à s'inscrire sur les listes électorales de cet arrondissement, en échange d'avantages en nature : place en crèche, logement, emploi à la mairie de Paris...
En 2009, déjà, les Tibéri avaient comparu devant le Tribunal correctionnel de Paris, qui avait condamné Jean Tibéri à 10 mois de prison avec sursis, 10 000 euros d'amende et 3 ans d'inéligibilité. De son côté, Xavière Tibéri avait écopé de 9 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende. Mais leur appel avait mis en suspens l'exécution de leurs peines.
L'adjointe au maire a reconnu son implication
Malgré leur démenti, d'ancien collaborateurs ont témoigné contre Jean et Xavière Tibéri, qui nient toute organisation d'un "système". Ils précisent également que le nombre de ces "faux électeurs" n'aurait rien changé au résultat du scrutin, aisément remporté par Jean Tibéri.
De son côté, la première adjointe au maire du Ve arrondissement, Anne-Marie Affret, a finalement reconnu son implication dans l'affaire des faux électeurs lors du procès de 2009, mais n'a jamais dénoncé les époux Tibéri...
© JACQUES DEMARTHON / AFP