Faut-il craindre une Troisième Guerre mondiale ?
Au moment où une coalition internationale se forme pour éliminer Daech, un analyste américain met en garde contre cinq foyers qui pourraient selon lui déclencher un conflit planétaire. 

Le 30 septembre dernier, un article intitulé "La Troisième Guerre mondiale a peut-être commencé" publié dans L’Obs a interpellé voire terrifié de nombreux lecteurs. Celui-ci mettait en relation des événements récents à ceux qui avaient mené à la Première Guerre mondiale en 1914. Deux éléments étaient pointés du doigt par le journaliste Vincent Jauvert. Il y avait d’abord la découverte par l’Arabie Saoudite de deux bateaux iraniens remplis d’armes à destination des rebelles outhistes du Yémen que Riyad combat, ce qui avait créé de fortes tensions entre les deux pôles sunnite et chiite. Il y avait ensuite l’entrée en guerre en Syrie de Vladimir Poutine, allié de Bachar al-Assad et de l’Iran.

Selon Thomas Rabino, journaliste et historien, il est systématiquement question de Troisième Guerre mondiale depuis le début de la Guerre froide en 1947. "Cela revient par intervalles réguliers. On parlait déjà de Troisième Guerre mondiale lors de la 'guerre' contre le terrorisme lancée par Georges W. Bush après le 11 septembre 2001", a-t-il confié à Planet.fr. Selon Thomas Rabino, il s’agit plus de stratégie politique, de communication, voire de propagande.

Cinq foyers potentiels ?

Pourtant, d’après la revue américaine National Interest, cinq conflits locaux pourraient déclencher un conflit planétaire. La Syrie représente bien évidemment la menace la plus importante. Une fois les terroristes de Daech éliminés demeurera la question du régime de Bachar al-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran, alors que les Occidentaux et les pays sunnites prônent un nouveau régime.

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Le deuxième foyer concerne l’Inde et le Pakistan. Les tensions entre les deux pays peuvent prendre de l’ampleur à tout moment, surtout que le Pakistan possède l’arme nucléaire. Si cela se produit, les Etats-Unis se rangeraient du côté de l’Inde, alors que la Chine pourrait défendre le Pakistan.

Il y a ensuite les tensions entre la Chine et le Japon autour des îles Senkaku en mer de Chine orientale ; les deux Etats désirant déployer leurs troupes sur l’archipel. Si le conflit devenait armé, les Etats-Unis ne manqueraient pas d’intervenir aux côtés de leurs alliés japonais.

La confrontation sino-américaine représente le quatrième foyer potentiel de Troisième Guerre mondiale. Selon l’analyste de National Interest, elle n’est pas inenvisageable et pourrait être aggravée par les interventions du Japon et de l’Inde.

Il y a enfin la crise ukrainienne, que le conflit syrien a fait oublier mais qui n’est toujours pas réglée. Si l’Otan décide de prendre des mesures en Ukraine, la Russie pourrait intervenir pour l’empêcher de les mettre en place.

Le commerce, un frein aux affrontements entre nations

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Selon Benoît Combaud, professeur de géopolitique, la guerre contre le terrorisme est prépondérante aujourd’hui et ne mènera pas à un conflit planétaire : "Il y a une coalition de pays contre une seule organisation, l’Etat islamique, qui est tout seul". De plus, les partenariats économiques et commerciaux sont tels que les puissances n’auraient aucun intérêt à s’affronter entre elles. Le tout est de surveiller les "étincelles", de façon à éviter qu’elles prennent feu.

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