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Le procès du père de Mathis, 8 ans, disparu en 2011 à Caen, s'est ouvert lundi. Son père, Sylvain Jouanneau, 41 ans, est jugé pour enlèvement et séquestration d'un enfant de moins de 15 ans et menaces de mort sur son ex-compagne.
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Après un week-end passé avec son fils, le 4 septembre 2011, Sylvain Jouanneau, père divorcé, ne ramène pas le dimanche soir l'enfant à sa maman, Nathalie Barré. Depuis ce jour, plus personne n'a eu de nouvelles du petit garçon.
Quelques jours plus tard, le camping-car du père de famille est retrouvé à 35 kilomètres de la ville de Caen avec son passeport à l'intérieur. Puis, le lendemain, sa peugeot est localisée près de Bayonne, dans laquelle sera retouvée des tickets de caisses relatif à l'achat de jouets ainsi que des livres sur l'islam. En effet, Sylvain Jouanneau s'est converti à la religion musulmane après une relation amoureuse avec une Marocaine.
Confié à des tiers ou tué ?
Lors d'une audition par la police en 2011, l'homme avait déclaré que Mathis était en "sécurité avec des personnes en lesquelles il disait avoir toute confiance et que ses frères musulmans prendrait en charge l'avenir de Mathis".
De nombreuses recherches ont été menées dans le milieu sectaire ainsi que dans des institutions musulmanes et chrétiennes au Maroc, en Espagne et en Italie.
Mais l'hypothèse que Sylvain Jouanneau ait supprimé son fils est également envisageable. Selon le parquet, il est possible que l'homme "animé par un désir de vengeance envers son ex-femme, ait tué l'enfant". Selon les experts psychiatres, Sylvain Jouanneau souffre de troubles sévères de la personnalité. Il a d'ailleurs effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.
Le père refuse de dire où se trouve l'enfant
Depuis 2011, le père de Mathis a expliqué avoir confié son fils à des tiers, "Mais je pense qu'il ne souhaite pas dire à qui il a confié l'enfant parce qu'il n'a pas envie d'envoyer des gens qui lui ont fait confiance derrière les barreaux", a déclaré Véronique Demillère, son avocate.
Le père de l'accusé a confié ses doutes dans le fait de revoir un jour son petit fils, comme le rapporte France 3 Basse-Normandie : " Il a expliqué que, si la Cour l'autorisait, il demanderait à son fils de donner des informations pour que Mathis soit retrouvé. Pourtant il a ajouté qu' après trois années et demie d'emprisonnement, il ne voyait pas ce qui pourrait le faire craquer."
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