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Peu ou pas de réponse. L’enquête sur la disparition de Delphine Jubillar se poursuit dans le plus grand secret, aucune information ne filtrant dans les médias depuis plusieurs semaines. La mère de famille de 33 ans, infirmière de profession, a disparu depuis bientôt dix semaines, sans laisser de trace. Deux mois et demi d’angoisse et d’interrogations pour ses proches, qui ne savent toujours pas ce qui a pu lui arriver dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. À ce stade, les gendarmes de la section de recherche de Toulouse et de la brigade de recherche d’Albi sont sûrs d’une chose : Delphine Jubillar a quitté le domicile familial avec son téléphone portable, rien d’autres.
Delphine Jubillar : elle est partie avec son téléphone
Devait-elle rejoindre quelqu’un ? Est-elle sortie pour passer un coup de téléphone, mais a fait une mauvaise rencontre ? Est-elle partie volontairement. Les chiens ont perdu sa trace subitement, à un croisement entre deux rues situé à seulement 200 mètres de son domicile. On ne sait pas quel chemin elle a emprunté par la suite, puisque son mobile a cessé d’émettre quelques heures après sa disparition, dans un périmètre de deux kilomètres autour de chez elle.
Eteint durant huit semaines, le téléphone portable de Delphine Jubillar s’est rallumé quelques heures le 9 février, révélaient alors nos confrères d’Actu Toulouse. Un laps de temps durant lequel ses proches ont tenté de la joindre, en l’appelant ou en lui envoyant des messages sur les réseaux sociaux, en vain. Cette activation est-elle due à un bug ou à une manipulation des enquêteurs ? Quelqu’un a-t-il trouvé le téléphone de Delphine Jubillar ? Est-il toujours en sa possession ? Une hypothèse semble peu pertinente, celle d’un hacker.
Delphine Jubillar : son téléphone activé par un hacker ?
Pour pouvoir être activé à distance, le téléphone de Delphine Jubillar aurait dû être allumé et pas déchargé, ce qui semble impossible s’il a passé deux mois dans la nature. Interrogé par Le Parisien, un expert judiciaire en informatique et en criminalistique, Daniel Mouly, explique : "La carte SIM s’activerait, trouverait une antenne, chercherait l’autorisation de s’y connecter, s’y connecterait… De multiples échanges traçables que les enquêteurs auraient vus".
Pour lui, il est aussi impossible qu’un hackeur ait pris la main sur le compte Facebook de la jeune femme, qui s’est activé le soir. "De nos jours, il est très compliqué de se connecter à un compte Facebook si vous n’êtes pas sur la machine qui a déjà servi à accéder au compte". Et si les enquêteurs s’étaient eux-mêmes connectés au téléphone et au compte Facebook de la jeune femme ?
Delphine Jubillar : son téléphone activé par les enquêteurs ?
Les gendarmes qui enquêtent sur la disparition de Delphine Jubillar passent sa vie privée au crible depuis le début de l’affaire. Comme l’explique Le Parisien, "depuis un mois, le compte Facebook de Delphine fait l’objet de différentes connexions, à l’origine de faux espoirs pour la famille et les proches de la jeune femme. Certains de ces accès sont ainsi attribués aux enquêteurs qui fouillent toute sa vie numérique à la recherche du moindre indice".
Une fausse manœuvre de la part des enquêteurs ? Questionné par le quotidien francilien, Daniel Mouly explique que "les logiciels d’investigation numérique font souvent ces choses-là. Ca peut être une fausse manœuvre, ou une manœuvre automatique parce que les gendarmes ont lancé un traitement au cours duquel le logiciel a tenté un accès à tous les comptes".