Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Découvrira-t-on dans les prochaines semaines ce qu’il a bien pu arriver à Delphine Jubillar ? Si différentes pistes ont été explorées, la jeune infirmière, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, reste introuvable. Pour l’heure, bien qu’il ne cesse de clamer son innocence, son mari, Cédric Jubillar, demeure, pour les enquêteurs, le suspect n°1. Mis en examen le 18 juin dernier pour "homicide volontaire par conjoint", le père de famille est toujours détenu, à la prison de Seysses, près de Toulouse. Il a été auditionné pour la première fois le 15 octobre dernier par les juges d'instruction de Toulouse, mais a ensuite été replacé dans sa cellule, où il est à l'isolement. S’il nie toute implication dans cette affaire, durant les prochaines semaines, de nouveaux éléments pourraient tout faire basculer.
Disparition de Delphine Jubillar : la couette pourrait enfin "livrer ses mystères"
La couette retrouvée dans le lave-linge la nuit de la disparition, potentielle pièce à conviction, est enfin en cours d'analyse. Les experts n’ont pu la récupérer qu’au mois de juillet dernier, car conservée jusqu’ici par la gendarmerie de Cagnac-les-Mines, d’après les informations du Parisien. "On a attendu tout ce temps pour analyser cette couette. C'est n'importe quoi", a déploré l'avocat de Cédric Jubillar, Jean-baptiste Alary.
En revanche, nous savons d’ores et déjà que les expertises réalisées sur l'eau de la machine à laver du couple Jubillar, prélevée le 17 décembre 2020 et contenant cette couette, n'ont révélé aucune trace de sang ou d'urine.
Quant au siphon du lavabo de la salle de bains, il ne comporte aucune trace suspecte, rapporte La Dépêche.
Quelles sont les autres événements attendus ?
Cédric Jubillar bientôt libéré ?
Après deux demandes de remise en liberté rejetées, les avocats de Cédric Jubillar, dénonçant des conditions de détention difficiles et une mise à l'isolement disproportionnée, en ont émis une troisième. La réponse est attendue avant la fin du mois, détaille Midi Libre.
"L'isolement est une mesure exceptionnelle et temporaire. C'est la cour européenne des droits de l'homme qui l'a décidé ainsi considérant qu'il s’agissait d'un traitement dégradant. Cédric Jubillar n'est pas une personne à risque."
"Rares sont ceux, dans des dossiers criminels que j'ai pu traiter, qui sont placés à l'isolement. A fortiori depuis plus de 4 mois. C'est une mesure qui n'a aucune justification, mais alors aucune. Je ne comprends pas qu'on lui réserve un traitement extraordinaire au sens qu'il déroge à ce qu'il y a d'ordinaire. Des clients plus dangereux que lui, qui présentent davantage de risques, j'en connais. Eux, ils ne sont pas à l'isolement. On fait un petit cas spécial pour monsieur Jubillar", s’est insurgé Me. Jean-Baptiste Alary.
Un troisième événement pourrait permettre aux enquêteurs de récupérer des indices précieux…
Affaire Jubillar : nouvelle audition le 3 décembre 2021
Interrogé sur la vie de son couple le 15 octobre dernier, Cédric Jubillar sera à nouveau auditionné le 3 décembre prochain, sur un sujet fondamental, qui pourrait dénouer l’affaire. Les juges devraient aborder en détail la veille et la nuit de la disparition de son épouse Delphine.
Si sa demande de remise en liberté est acceptée, Cédric Jubillar, présumé innocent, pourrait être auditionné libre.
Sera-t-il plus bavard que les fois précédentes ? D’après un de ses anciens collègues, qui s’est exprimé dans le documentaire de BFMTV"Jubillar, pour le meilleur et pour le pire" diffusé ce lundi 18 octobre, "personne n’a aucune emprise sur lui à part lui-même". Et d’assurer : "Il a un caractère de malade, il n’a peur de personne. Je ne l’incrimine pas du tout. Mais s’il a été capable de faire ça, il est capable de jouer avec les flics." Ronan Folgoas, journaliste au Parisien au service investigation, intervenait également dans le documentaire et a fait part de l'attitudearrogante de Cédric Jubillar malgré sa détention au centre pénitentiaire de Seysses. "Quelque part, il devient le centre du monde, ça lui plaît d'une certaine manière. C'est peut-être après ça qu'il a toujours couru. En tout cas, il s'amuse de ça. Il est devenu le mec le plus connu du Tarn", assure-t-il. Selon le journaliste, Cédric Jubillar pousse même la provocation en allant jusqu'à dire qu'il est le tueur de sa femme. "Quand les gens lui demandent s'il y est pour quelque chose dans la disparition de sa femme. Il dit : 'Bah oui, évidemment, c'est moi, évidemment que je l'ai tuée !'", assurait Cédric Jubillar.