De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Enrayer la spirale criminelle qui sévit en Corse. Voici l'objectif du gouvernement. En déplacement sur l'île de Beauté suite à l'assassinat par balles d'un entrepreneur mardi dernier, Christiane Taubira et Manuel Valls vont s'attacher à réaffirmer les motivations de l'Etat contre les violences qui agitent cette région.
La ministre de la Justice devrait ainsi présenter ce lundi à Bastin une "circulaire de politique pénale territoriale pour la Corse". Annoncé le 22 octobre par Jean-Marc Ayrault – après l'assassinat de Maitre Antoine Sollacaro - ce texte comporte une dizaine de mesures visant à enrayer la criminalité de l'île, considérée comme étant la région la plus criminogène d'Europe. Dix-huit assassinats y ont en effet été perpétrés depuis le mois de janvier. La circulaire doit également permettre d'améliorer les relations entre la justice et les forces de l'ordre dans les affaires économiques et financières. Dans un rapport interne, le procureur de la République de Bastia, Dominique Alzéari a dressé "un constat alarmant" sur la "concurrence" entre les services d'enquêtes. Celui-ci a par ailleurs dénoncé la "grande autonomie" des services de renseignement aux "retours quasi inexistants pour l'autorité judiciaire". Le gouvernement prévoit aussi le renforcement et la réactivation du pôle économique et financier, spécialisé dans la lutte contre le blanchiment, du tribunal de grande instance de Bastia où se rendra Christiane Taubira.
Du personnel supplémentaire
Avant de se rendre en Corse, la garde des Sceaux a insisté samedi sur la nécessité "d'un renouvellement des méthodes, une amélioration des fonctionnements internes et des relations avec les autres services collaborant avec la justice". Arrivé dimanche sur l'île, le ministre de l'Intérieur a, quant à lui, demandé aux responsables des forces de sécurité de "renouveler leur méthodes" afin d'obtenir plus de résultats. Manuel Valls a également annoncé que l'envoie dès 2013 d'une quarantaine de personnels supplémentaires pour lutter contre "la menace affairiste, mafieuse", notamment dans les secteurs de "l'urbanisme, la construction, la sécurité privée, le tourisme, la nuit, les jeux". Soulignant l'importance du rôle des élus et des associations de défense de l'environnement, le ministre a estimé que les critiques de l'action de l'Etat – souvent accusé de laxisme dans le contrôle de légalité des plans locaux d'urbanisme - étaient "injustes et inacceptables" .