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Le nouveau variant du Covid-19, BA.2.86, a été détecté pour la première fois en France, a annoncé jeudi 31 août à l’Agence France-Presse Santé publique France, confirmant une information du Parisien.
Un variant sous surveillance attentive
Déjà présent dans une quinzaine de pays, le variant BA 2.86 du Covid-19 est désormais arrivé en France. Surveillé attentivement par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il a été détecté chez un patient vivant dans le Grand-Est, a indiqué Santé Publique France.
Mais pourquoi est-il particulièrement scruté ? Ce membre de la famille Omicron est sous les projecteurs en raison d'un "plus grand nombre de mutations". Caractéristique le rendant "susceptible d'évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement", a rappelé la semaine dernière la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) Brigitte Autran, comme le relaie le site de Capital. Les autorités sanitaires précisent également avoir "lancé une investigation pour récolter les informations épidémiologiques permettant de documenter ce premier cas".
Trente mutations sur la protéine Spike
Ce variant, surnommé "Pirola" et détecté dans plusieurs pays comme les États-Unis ou le Danemark, est classé dans la catégorie des variants sous surveillance en raison du très grand nombre de mutations du gène Spike qu'il porte. C'est la protéine Spike qui donne au virus son aspect hérissé et c'est elle qui permet au SARS-CoV-2 de pénétrer les cellules de l'hôte.
Même si BA.2.86 provoquait un pic majeur d'infections, " nous ne nous attendons pas à voir des niveaux comparables de maladies graves et de décès par rapport à ce que nous avons fait plus tôt dans la pandémie lorsque les variantes Alpha, Delta ou Omicron se sont propagées", a récemment commenté François Balloux, qui dirige la chaire de bio-informatique à l'University College de Londres.
"Ce virus a été détecté pour la première fois depuis environ trois semaines. C'est un dérivé d'Omicron de nouveau, qui présente trente mutations sur la protéine Spike. Certaines peuvent être favorables pour le virus, car elles lui augmentent l'échappement immunitaire et donc on peut perdre la possibilité de neutralisation de notre sérum . Mais ce virus présente aussi des mutations qui pourraient réduire sa transmissibilité", a précisé le professeur Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon et membre du Covars, sur Europe 1, vendredi 1er septembre,