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L’automne, la chute des feuilles, le froid du matin…Et le retour du Covid-19 ? La levée des restrictions sanitaires au printemps a donné aux Français l’impression que la pandémie était terminée. Après deux ans à porter un masque, les visages se sont découverts et l’été a apporté son lot de légèreté. Résultat, la rentrée arrivée, l’épidémie n’inquiète plus. Les contaminations sont pourtant en hausse et une huitième vague est en approche dans l’Hexagone.
Selon les derniers chiffres de Santé Publique France, 51 816 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures, soit une hausse de 24% en une semaine. Le taux d’incidence est en hausse de 58% sur les 7 derniers jours et plafonne désormais à 292 pour 100 000 habitants. Plus inquiétant encore, le R effectif est de 1,4, ce qui signifie qu’une personne positive en contamine plus d’une autre, signe – s’il en fallait un – que l’épidémie est repartie. La situation à l’hôpital n’est pas encore inquiétante car les hospitalisations ont "seulement" augmenté de 0,9% en 7 jours et les admissions en soins critiques ont même baissé, tout comme les décès.
Covid-19 : le gouvernement "en vigilance armée"
Le ministre de la Santé François Braun s’est voulu rassurant lundi 19 septembre, expliquant au micro de France Inter : "Il est trop tôt pour dire que c’est le début d’une huitième vague". Par contre, a-t-il confirmé, "nous constatons depuis plusieurs jours une reprise des indicateurs plutôt à la hausse". Le gouvernement est, de son côté, "en vigilance armée par rapport à cette huitième vague qui, les scientifiques l’ont dit, va arriver". Une chose est sûre, le Covid-19 n’inquiète plus autant qu’avant : les transports sont remplis de personnes sans masque, la bise est de nouveau à la mode et la distanciation sociale n’est plus qu’un ancien souvenir.
Interrogée par Planet, Mégane – personne à risque et qui faisait très attention lors des vagues précédentes – ne se montre absolument pas inquiète. "J’ai eu le Covid, j’ai mes doses de rappel et les gens, de toute façon, ne font jamais attention. Je suis simplement inquiète pour les personnes âgées. Après il y aura une neuvième puis une dixième vague… On ne peut pas s’inquiéter à chaque fois". Cette jeune active, qui a renoué avec une vie sociale bien remplie, ne s’inquiète pas d’éventuelles restrictions, mais a-t-elle raison ? Ce n’est pas parce qu’elles ont été supprimées qu’elles ne peuvent pas revenir… Le point sur ce que l’on sait pour les prochains mois.
Une huitième vague qui déferle au mois de novembre ?
La huitième vague va déferler sur l’Hexagone, mais on ne sait pas encore quand. Interrogé par Ouest-France, l’épidémiologiste Pascal Crépey explique qu’on peut s’attendre "à une progression mesurée jusqu’à mi-octobre, à une stabilisation pendant les vacances de la Toussaint puis à une forte augmentation. Mais il y a beaucoup d’inconnues". Parmi ces inconnues se trouvent notamment le dernier variant identifié, baptisé BA2.75 et qui commence à faire parler de lui dans l’Hexagone. Auprès du quotidien local, le médecin s’inquiète également d’une "conjonction avec la grippe, après une année sans et une épidémie faible en 2021".
La principale inquiétude des soignants est de savoir si l’hôpital pourrait tenir face à une hausse combinée des cas de Covid-19 et de la grippe. Pour protéger le système, déjà bien affaibli par deux ans de pandémie, le gouvernement pourrait-il décider de nouvelles restrictions pour l’hiver ? Pour certains, c’est encore trop tôt… Mais cela n’est pas exclu pour autant.
Vaccin, masque, confinement... Retour des restrictions ?
Interrogé par Ouest-France sur la possible mise en place de restrictions, l’épidémiologiste Pascal Crépey rappelle que "les mesures contraignantes ont une date de péremption" : "Prendre trop tôt des mesures rencontrerait une incompréhension de la population. Il est important de garder des cartouches". En clair, pas question d’anticiper dès maintenant, au risque que les règles fixées ne soient pas respectées ou pas assez longtemps, mais pas question non plus d’exclure cette possibilité. En cas de hausse importante des indicateurs, le gouvernement pourrait faire un rappel à l’ordre au sujet des gestes barrière, car la campagne de communication ne s’est jamais arrêtée à ce sujet. La Haute autorité de Santé a d’ailleurs préconisé une nouvelle campagne de rappel face aux nouveaux variants, ciblant dans un premier temps les personnes à risque et celles de plus de 60 ans.
Le masque pourrait également faire son retour, si la situation l’exige. Au mois de mars 2022, Emmanuel Macron expliquait déjà qu’il pourrait être réintroduit "si les choses devaient se dégrader", ajoutant : "J’ai une boussole : protéger nos compatriotes et le faire de manière proportionnée". Faut-il craindre un confinement durant l’hiver ? Il y a peu de risque, car le gouvernement a répété à plusieurs reprises, ces derniers mois, qu’il avait d’autres cartes à jouer. Il faudrait que la situation soit réellement catastrophique pour en arriver là…