La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Freiner la propagation de la pandémie sur le territoire. Tel était l’objectif majeur des 55 jours de confinement de la population française, qui a mis l’économie du pays à l’arrêt. L’effet escompté de cette mesure stricte a-t-il été atteint ? L’Institut Pasteur s’est penché sur la question en analysant le taux d’infection au sein des différentes régions que compte l’Hexagone.
Dans une pré-publication datant du 20 avril 2020, les chercheurs estimaient que 5,7% des Français seraient contaminés par le nouveau coronavirus d'ici le 11 mai, rapporte Numerama.
Les prédictions ont toutefois été revues à la baisse. D’après les résultats de leur étude publiée le 13 mai 2020 dans la revue Science, 4,4% des Français, soit 2,8 millions de personnes, auraient été contaminés par le Covid-19 au 11 mai. Le rapport, basé sur des projections de données d’hospitalisations, laissent toutefois une grande place aux marges d’erreur. Ainsi, les 4,4% se situent dans la marge "2,8 % — 7,2 %" et les 2,8 millions de personnes sont estimés dans la marge "1,8–4,7" millions.
Le confinement a eu un "impact énorme"
L'option d'une immunité collective, en premier lieu évoquée comme solution de sortie de la crise sanitaire est donc belle et bien écartée. En effet, selon les auteurs de l’étude, il faudrait que "65 % de la population soit immunisée pour que la pandémie soit sous contrôle" uniquement par le biais de l’immunité collective. Nous en sommes bien loin. Point positif toutefois, les mesures de confinement strict imposées aux Français ont eu un "impact énorme" sur la transmission du virus SARS-CoV-2.
Les chercheurs révèlent d’ailleurs le taux de contamination par région…
Covid-19 : des variations importantes entre régions
"Nous estimons que 58 % des infections auront eu lieu dans les régions Île-de-France et Grand Est", notent les chercheurs. En effet, près d’un Francilien sur 10 pourrait avoir été infectés (9,9%), ce qui fait de l’Ile-de-France la région la plus touchée.
Le Grand-Est, région où se trouvait l’un des principaux clusters, affiche un taux de 9,1%. Viennent ensuite la Bourgogne-Franche-Comté (4,5%) et les Hauts-de-France (4,3%). Puis, les régions Auvergne-Rhône-Alpes (3,6%), Corse (3,1%), Provence-Alpes-Côte d'Azur (2,9%) et Centre-Val de Loire (2,4%).
En dernières positions, on retrouve la Normandie et l’Occitanie (1,9%), les Pays de la Loire (1,8%), la Bretagne (1,3%), et enfin la Nouvelle-Aquitaine (1,1%).
Les chiffres, encore élevés dans certaines zones, appellent à la prudence.
Coronavirus : l’objectif est d’éviter "tout rebond de l’épidémie"
La pénurie de tests, à laquelle a dû faire face la France depuis le début de la pandémie, amène à prendre ces chiffres avec prudence. Évaluer la part de la population possiblement infectée et non comptabilisée dans les statistiques est quasi impossible. C’est pourquoi, dès le 11 mai, l’exécutif entend réaliser jusqu’à 700 000 tests par semaine. "Nos estimations (…) indiquent qu’il faudra que les mesures de contrôle efficaces qui limitent les risques de transmission soient maintenues après le 11 mai pour éviter un rebond de l’épidémie", alertent les chercheurs.