Coronavirus : pourquoi le prochain mois sera décisifAFP
L'épidémie est-elle en train de repartir en France ? Plusieurs signaux sont inquiétants et les médecins invitent à réagir maintenant. Le comportement des Français au mois d'août sera décisif.
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Un été sous tension. Alors que les mois de juillet et août sont d’ordinaire propices à la relaxation et au lâcher prise, c’est loin d’être le cas cette année ! À seulement quelques jours de leur départ en vacances, les ministres du gouvernement de Jean Castex sont sur le pont, tout comme les professionnels de santé et les membres du Conseil scientifique. En cause, la pandémie de coronavirus Covid-19, qui montre des signes de reprise inquiétants dans l’Hexagone depuis quelques jours.

Covid-19 : "Il y a une progression incontestable de la maladie"

Scientifiques et politiques évoquent la possibilité d’une deuxième vague depuis la fin du confinement, appelant les Français à la prudence et au respect des gestes barrière. Les vacances d’été vont-elles ruiner les efforts de ces derniers mois ? Interrogé sur le virus par Franceinfo, Jérôme Marty, médecin et président du syndicat de l’Union française pour une médecine libre affirme qu’"il y a une progression incontestable de la maladie". Il rappelle que, depuis plusieurs semaines, "le nombre de personnes contaminées augmente et il augmente plus vite que la progression des tests".

La deuxième vague de l’épidémie est-elle inévitable et va-t-elle déferler sur la France avant la fin de l’été ? À ce sujet, Jérôme Marty précise que cette dernière "est possible et donc, comme elle est possible, elle doit être évitable", avant de conclure : "Tout se joue dans les deux à trois semaines qui viennent". Le mois d’août est donc décisif pour la trajectoire du virus dans le pays et pour ce qui attendra les Français dès la rentrée de septembre. Le gouvernement semble l’avoir compris et a annoncé de nouvelles mesures. Explications.

Covid-19 : le gouvernement prend de nouvelles mesures

Le gouvernement sait bien qu’il faut agir dès maintenant pour la rentrée. Les experts l’ont répété ces dernières semaines : le respect des gestes barrière, particulièrement le port du masque et la distanciation physique, est de plus en plus compliqué. Après de nombreux mois à faire attention, pendant le confinement et durant les premières semaines de déconfinement, les Français se lâchent en vacances. Les estivants se rapprochent sur les plages, les concerts et spectacles font le plein et le port du masque est plus une corvée qu’un automatisme…

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Pour que ce relâchement n’ait pas de conséquences catastrophiques, le gouvernement a rendu le port du masque obligatoire dans les lieux clos lundi 20 juillet. L’exécutif vient même de recommander aux entreprises de constituer un stock de masques préventif "pour pouvoir faire face à une résurgence potentielle de l’épidémie". Le tout, pour une durée de… Dix semaines.

Enfin, avec l’été et les voyages qui ont repris, le gouvernement a annoncé que des tests seraient désormais obligatoires dans les aéroports et les ports de l’Hexagone pour les voyageurs en provenance de 16 pays classés en "rouge". Il s’agit notamment des Etats-Unis, Emirats arabes unis, Bahreïn, Panama, Afrique du Sud, Koweït, Israël, Brésil, Pérou, Serbie, Algérie, Turquie, Madagascar, Inde et Oman. En France, la situation doit être contrôlée dans certains départements en particulier.

Covid-19 : les indicateurs augmentent

Plusieurs départements sont en alerte pour les prochaines semaines. Comme le rappelle L’Internaute, le coronavirus Covid-19 est virulent dans sept en particulier : la Mayenne, les Vosges, le Finistère, le Val-d’Oise, le Haut-Rhin, Paris, et la Seine-Saint-Denis. Surtout, les autorités s’intéressent à l’activité du virus dans ces zones et surveillent les indicateurs : le nombre de nouveaux cas confirmés, le taux de positivité des tests et l’incidence des cas.

Le taux de reproduction, lui aussi très surveillé, est en hausse. Appelé le "R effectif", il permet de connaître le nombre de personnes infectées par un malade. Selon les chiffres de Santé publique France, il est actuellement entre 1,26 et 1,29 : un malade contamine donc plus d’une personne et l’épidémie progresse. Les régions avec le taux de reproduction le plus élevé sont l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Ile-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et les Pays de la Loire.