Société
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AFPFréquentation des routes, consommation de carburant, données issues des applications pour mobiles, tous ces indicateurs ont prouvé que de nombreux français passaient outre les mesures de restrictions. Où vivent les Français qui respectent le moins les mesures de restriction ?
L'indocilité de certains de nos compatriotes a-t-elle forcé le gouvernement à imposer un confinement national ? D'après les informations d'Europe 1, plusieurs indications bien précises "ont alerté le président de la République et ont joué un rôle dans sa décision".
Non-respect du confinement : quelles sont les preuves de ce constat ?
La station de radio nationale liste toutes ces données suivies de très près par les autorités pour surveiller les Français. Parmi elles, le trafic routier et son évolution est notamment scruté. L'analyse de ce dernier a révélé que "la fréquentation du réseau national s'élevait la semaine du 22 au 28 mars à 99,8% sur l'ensemble du territoire par rapport au niveau habituel".
En région francilienne, où un confinement est en place depuis plusieurs semaines, la fréquentation des routes se situe autour des 75% par rapport à la norme. Pour rappel, le 18 mars 2020, premier jour de la mise sous cloche du pays, la circulation avait chuté de 79% à Paris et même de 83% à Lyon, nous rappelle Auto Plus.
Pour se faire une idée de l'ampleur avec laquelle les Français se déplacent, un autre indicateur peut être très révélateur. La consommation en carburant indique en effet si les automobilistes utilisent plus ou moins leur véhicule. Durant le premier confinement de mars 2020, les ventes de gazole, essence et autres carburants avaient baissé de 70 à 85%, relevait à l'époque Ouest France.
Vidéo du jour
Les données de ces dernières semaines dressent un constat totalement différent. Pour la semaine du 15 au 21 mars, la consommation n'a chuté que de 8% par rapport à son niveau standard.
Où les mesures de restriction sont-elles les moins respectées ?
Non-respect du confinement : un manque de discipline des franciliens ?
En plus de surveiller les routes et les pompes à essence, les autorités disposent d'une autre mine d'or pour savoir si les Français se déplacent beaucoup. "Les géants du numérique, qui collectent et agrègent des masses de données anonymisées, se révèlent également utiles", nous apprend Europe 1.
L'analyse de l'utilisation de Google Maps en Ile-de-France prouve que la mobilité dans la région n'a faibli que de 35% par rapport à la normale. De même l'application Plans, disponible via les smartphones Apple, montre que les demandes d'itinéraires ont baissé seulement de 20 à 25% pour les déplacements faits en transport en commun.
Les habitants de la région parisienne sont-ils les seuls à faire preuve d'indiscipline ?
Non-respect du confinement : le constat ne s'applique pas qu'à l'Ile-de-France
Les habitants de la région seraient-ils les seuls à ne pas prendre en compte les mesures de freinage de l'épidémie ? Pas vraiment. À Lille, ville également sous confinement depuis le 20 mars, les demandes d'itinéraires pour des trajets faits en voiture n'ont diminué que de 15%.
En Seine-Maritime, ce même indicateur n'a reculé que de 10% pour la ville de Rouen. Enfin dans la cité niçoise, située dans les Alpes-Maritimes, les recherches de parcours faites sur Apple Plans se sont réduites de seulement 15%.
La SNCF a de son côté observé "une baisse de fréquentation de l'ordre de 65% en mars". Néanmoins, au soir du 31 mars 2021, le site de la marque a connu un pic de visiteurs extrêmement important.
Ces différences peuvent toutefois s'expliquer par le fait que ce confinement est moins strict qu'au printemps dernier. Les déplacements en journée ne sont en effet pas soumis à une durée particulière.
