Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
C’est une affaire judiciaire qui dure depuis 2019, et qui oppose Enedis, gestionnaire du réseau électrique en France et installateur des compteurs Linky, à 13 plaignants atteints d'électrosensibilité.
Au départ, ce sont 206 citoyens qui décident de porter plainte en 2019 contre Enedis. Ils accusent ses compteurs Linky, parfois installés sans leur permission, de représenter un danger pour leur santé. Certains se plaignent de maux de tête, ou encore d’insomnies, et réclamaient leur retrait.
Leur demande a d’abord été rejetée par le tribunal de grande instance de Bordeaux, sauf pour 13 d’entre eux, qui souffraient d’éléctrohypersensibilité (c’est-à-dire, qu’il sont particulièrement sensibles aux champs électromagnétiques, et peuvent développer des problèmes de santé en lien avec leur exposition). La justice avait permis à cette poignée d’usagers de bénéficier de l’installation de “filtre” protecteur sur les compteurs Linky déjà existants. Une installation à la charge d’Enedis.
Mais la firme avait fait appel de cette décision, sans succès. Enedis avait donc saisi la cour de cassation en dernier recours. Un pourvoi que l’entreprise vient d’annuler, « pour éviter un rejet », selon l’association Robin des Toits, qui a accompagné les plaignants pendant la procédure.
Dépolluer l'électricité
Le feuilleton judiciaire s’achève, et Enedis demeure donc condamné à installer un filtre pour “dépolluer son électricité" chez ces 13 particuliers. Mais concrètement, qu’est ce que cela veut dire ?
En bref, l'entreprise va devoir apposer un dispositif de filtre anti-ondes, permettant de protéger ces usagers sensibles des champs électromagnétiques déployés par le compteur Linky.
L'installation devra avoir lieu sous deux mois, conformément à la décision de la cour d’appel, sans quoi Enedis sera contrait de verser 500 euros par jour de retard aux plaignants.
En avril 2019, l’avocat du groupe assurait que les compteurs Linky n’avaient "pas plus d'effet significatif que d'autres objets du quotidien", comme les babyphones, les chargeurs de smartphones, ou encore le wi-fi.
Pourtant, le compteur ne cesse d’alimenter les controverses depuis sa mise en place dans l’Hexagone en 2015. De nombreux tribunaux sont ainsi régulièrement saisis de demandes similaires émanant de collectifs d’usagers. Dans la plupart des cas, les plaignants sont toutefois déboutés, sauf lorsqu’ils souffrent d'électrohypersensibilité.