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L'augmentation de salaire du président de la commission des comptes de campagne fait débat. Anticor a décidé de saisir le Premier ministre. 

Comptes de campagne : l’augmentation du président en question

Le nom de François Logerot n’est pas aussi connu que celui d’Emmanuel Macron, et pourtant il est lui aussi président… Cet ancien magistrat préside depuis 2005 la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), un organisme duquel il relevait de valider les comptes de campagnes des candidats à la présidentielle en 2018.

Mais dernièrement, c’est plutôt du salaire de François Logerot dont il a été question. Dans un décret du 30 mai 2018 mais rétroactif depuis le 1er janvier, la rétribution du président de la commission est fixée à 6204 euros bruts mensuels, contre 4574 euros bruts précédemment. Cela représente une hausse de 53%. Le texte prévoit également qu’il touche une indemnité de fonction annuelle de 9500 euros bruts.

Comptes de campagne : Anticor interpelle Edouard Philippe

Au-delà de l’augmentation, c’est le moment où cette augmentation a été décidée qui a fait réagir l’association Anticor. Saisissant le Premier ministre, elle estime que cette hausse de salaire "est susceptible de porter atteinte à [l’]indépendance de [François Logerot]".

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L’organisation qui lutte contre la corruption et la fraude fiscale estime d’ailleurs dans son communiqué  que le "code des relations entre le public et l’administration interdit toute application rétroactive d’un règlement administratif". C’est donc en ce sens qu’Anticor annonce avoir saisi le cabinet du Premier ministre, Edouard Philippe. Elle demande à ce que l’augmentation de François Langerot soit annulée.

La commission a de son côté expliqué au Monde que la situation de son président "est identique à celle pratiquée dans d’autres autorités administratives indépendantes".

Comptes de campagne : Macron, Hamon, Mélenchon, Le Pen, dans le viseur

A la mi-juin, Anticor avait déjà annoncé son intention de saisir le parquet de Paris afin de vérifier "la probité" des comptes de quatre candidats à la présidentielle : Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

L’association accuse le candidant de La France Insoumise et la candidate du Front national, désormais Rassemblement national, d’avoir profité des remboursements de frais de campagne pour "servir leur intérêt ou l'intérêt de leurs proches". Anticor accuse également Emmanuel Macron et Benoît Hamon d’avoir violé le principe d’égalité entre les candidats à cause des ristournes dont ils ont bénéficié dans l’organisation de leur campagne électorale.

Via cette plainte, Anticor entendait également demander des précisions sur les critères d’appréciation de la commission des comptes de campagne.