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Macron Rafale© Liewig Christian/Pool/ABACAabacapress
Mardi 18 mars, sans même attendre les résultats du coup de fil entre Donald Trump et Vladimir Poutine pour évoquer la paix en Ukraine, le président Emmanuel Macron a annoncé avoir augmenté les commandes de rafales, entre autres investissements militaires. L'économie de guerre aurait-elle débuté en France ?
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Mardi 18 mars, alors que les mondes médiatique et politique attendaient les conclusions du coup de fil de Donald Trump à Vladimir Poutine - qui aurait duré deux heures - pour évoquer un cessez-le-feu en Ukraine, Emmanuel Macron se rendait lui sur la base militaire aérienne de Luxeuil-Saint-Sauveur, en Haute-Saône. Une visite de courte durée pour faire une revue des troupes, mais qui a confirmé la ligne conductrice de l'Elysée depuis quelques semaines : renforcer la défense du pays, puis celle de l'Europe. "Notre pays et notre continent devront continuer de se défendre, de se doter, de se préparer si nous voulons éviter la guerre" a-t-il martélé.

Si lors de son allocution télévisée du 5 mars dernier, le président de la République n'a pas officiellement parlé de conflit armé avec la Russie, il semble donc mettre la France en état "d'économie de guerre" pour parer à toute éventualité. Ses opposants eux, l'accusent d'utiliser la peur pour détourner l'attention des Français des sujets qui les préoccupent au quotidien (pouvoir d'achat, sécurité...).

Commandes de Rafale et missile hypersonique

Parmi les élements marquants de son discours lors de son passage à Luxeuil, Emmanuel Macron a ainsi déclaré que "l'armée de l’Air et de l’Espace bénéficiera de davantage de commandes de Rafale." Et que sa base aérienne 116 sera "à l’horizon de 2035 la première [...] à accueillir la prochaine version (de l'avion de chasse, ndlr) et son missile nucléaire hypersonique, figure du renouvellement entamé de la modernisation de notre dissuasion nucléaire."

La France serait ainsi au niveau des Russes et des Américains avec cette arme ultime. Que Vladimir Poutine avait brandi comme menace contre les pays qui s'interposeraient, en réalisant des lancers tests dès les premiers jours de l'invasion de son voisin en 2022.

Un investissement de 1,5 milliard d'euros

Moderniser la base aérienne de Luxeuil-Saint-Sauveur va demander un investissement de 1,5 milliard d'euros. Un effort supplémentaire après les précédents réalisés au cours des deux mandats du président. Pour qui "l’armée française est à coup sûr l’armée la plus efficace du continent", puisque "la mieux dotée, la plus complète, la mieux entraînée."

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"Je vous annonce que la base aérienne de Luxeuil va bénéficier d’investissements massifs pour accueillir les deux prochains escadrons de Rafale. Son format va doubler pour atteindre près de 2 000 militaires et civils" a déclaré Emmanuel Macron. D'ici 2035 comme évoqué. Mais ça plus les infrastructures existantes ne suffiront sans dout pas à résister à une hypothétique attaque massive venue de Russie, hors dissuasion nucléaire.

Soutien indéfectible à l'Ukraine

Malgré ses déclarations de bonnes intentions, Vladimir Poutine a, après le fameux coup de fil, bombardé l'Ukraine de façon continue (hors installations énergétiques, comme convenu avec Donald Trump) toute la nuit de mardi à mercredi. Aussi, Emmanuel Macron a-t-il raison de manifester son soutien indéfectible au pays du président Zelensky ?

Il l'a de toute manière annoncé de façon claire : "Nous continuerons de soutenir l’Ukraine face à la guerre d’agression parce que nous savons par notre Histoire et dans notre géographie, en particulier ici, ce qu’être occupé signifie."