Chiffres de la délinquance : êtes vous en sécurité chez vous ?

L'ancien ministre de la Justice É ric Dupont-Moretti affirmait devant les députés l'Assemblée nationale que les Français, plus que la subir véritablement, avaient surtout "un sentiment d'insécurité" infondé. Il avait remis ça par médias interposés dans une passe d'armes avec Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur.

Mais, année après année, les sources officielles prouvent par A + B que ce sentiment d'insécurité n'en est pas un : globalement, tous les chiffres de la délinquance sont dans le rouge. Ce que vient confirmer la deuxième édition du rapport d’enquête "Vécu et ressenti en matière de sécurité" 2023*, remise le jeudi 14 novembre par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Certes, son introduction indique que "Des indicateurs du sentiment d’insécurité sont également présentés, lesquels sont tous en hausse entre 2022 et 2023." Mais on y trouve des chiffres concrets et des affirmations objectives quant aux "atteintes aux biens des ménages."

Une personne sur quatre n'est pas en sécurité chez elle

" Les dégradations (portes d’entrée fracturées, voitures incendiées/vitres brisées, vandalismes, tags, casses, détériorations, etc.), les vols (cambriolages, vols à l’arraché, vols de véhicule, etc.) [...] concernent environ une personne sur quatre". Et ces données proviennent bien du ministère de l'Intérieur.

Autre constat : "La hausse du nombre de personnes qui déclarent être en insécurité à leur domicile (+ 10 %, ndlr) et renoncer à sortir seules est en particulier due à l’augmentation du nombre de femmes parmi les personnes concernées (respectivement +494 000 femmes en insécurité à leur domicile et + 794 000 femmes à qui il arrive de renoncer à sortir seules)." Ce en 2023 par rapport à 2022, toujours selon le rapport.

Retrouvez dans notre diaporama ci-dessous le pourcentage des personnes interrogées victimes d'atteintes aux biens des ménages en 2022 (les statistiques de 2023 seront bientôt disponibles), par type de méfait.

*Enquête menée auprès d'environ 200 000 personnes âgées de 18 ans et plus, vivant en logement ordinaire en France métropolitaine, en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion.