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"Tout ça, ça ne doit pas être attribué à l'islam". L’ancien émir de la filière des Buttes-Chaumont, qui a participé à la radicalisation des frères Kouachi, condamne aujourd’hui les attentats de Paris.
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Dans une interview accordée lundi à I-télé, Farid Benyettou a rejeté l’acte terroriste de ses anciens compatriotes au nom de sa religion. "L'islam condamne tout ce qui a été fait, tous ces actes sans exception, l'assassinat lâche et monstrueux des journalistes, des policiers et des juifs. Si vous êtes des meurtriers, ça vous regarde", a-t-il déclaré.
L’ancien prédicateur au djihad, aujourd’hui reconverti en infirmier, a également révélé qu’il était souvent en contradiction avec Chérif Kouachi qui "est venu (lui) rendre visite il y a deux mois". Ce dernier était, selon lui, guidé par "l’ignorance". "La relation avec Dieu il ne connaissait pas. C'était tout ce qui tourne autour du combat", a-t-il révélé.
"Il était très entêté. (…) Je lui ai parlé de l'affaire Merah. Je lui ai dit que j'étais contre l'assassinat d'enfants mais aussi de militaires, que c'était contre l'islam. Il semblait accepter la critique cette fois", a-t-il également expliqué, indiquant qu’il ne s’attendait pas à de tels actes de la part de son ancien "élève".
"Mon innocence ne fait pas de doute"
Condamné en 2008 à six ans de prison pour avoir été l’instigateur de l’envoi de djihadistes français en Irak, Farid Benyettou effectuait un stage d’infirmier à la Pitié Salpêtrière, avant d’être retiré "du planning du service où il terminait son stage" la semaine dernière, selon l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
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Après avoir appris que les frères Kouachi étaient les auteurs de la fusillade de Charlie Hebdo, l’homme de 33 ans s’était rendu de lui-même aux services de renseignements. "Ma démarche n’est pas de clamer mon innocence. Mon innocence, elle ne fait pas de doute", s’est-il justifié.
Face aux journalistes d’I-télé, Farid Benyettou a également évoqué l’islamophobie que beaucoup montrent du doigt aujourd’hui. Il a toutefois tenu à démentir l’oppression que subiraient les musulmans de France : "Je suis la preuve du contraire. J’ai un casier judiciaire difficile à assumer. J’ai été condamné pour terrorisme, c’est le pire des casiers. Malgré ça on ne m’a jamais discriminé. Bien au contraire on m’a aidé. Des gens continuent à croire en moi".
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