Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Le cercle de l'Union Interalliée
Mais où se rencontrent les hommes politiques et riches hommes d'affaires français, bref, ceux qui nous dirigent ? C'est à cette question que Le Figaro a tenté de répondre en menant sa petite enquête sur tous ces lieux qui permettent aux personnes influentes de constituer ou de faire fructifier leur réseau de connaissances.
Avec tout d'abord, le cercle de l'Union Interalliée, qui se trouve à deux pas de l'Elysée. Il s'agit d'un centre sportif où se cotoient 2 000 membres de l'élite française (1 500 euros la cotisation anuelle tout de même), tels Michel Barnier, Alain Juppé (membre depuis 1988), ou encore Jérôme Cahuzac. Là, "on se croise soit en cravate dans les salons du cercle, soit en maillot de bain ou à poil dans l'espace dédié aux sports. C'est ce qu'on appelle un club très complet", s'amuse un membre auprès du journal, qui note que "c 'est dans le sauna, où l'on tient à cinq, que les échanges sont les plus détendus."
L'Automobile Club
Sur la place de la Concorde, se trouve le club select de l'Automobile Club. A l'intérieur, l'accès au bar et à la piscine est interdit aux femmes. Quant aux hommes, il ne doivent pas être trop pudiques : les membres se promènent nus autour du bassin. "Quand j'ai intégré le club, ça m'a surpris, raconte l'un d'eux. Maintenant je me suis habitué, comme tout le monde. Sans femmes, on est plus naturels, plus concentrés en quelque sorte."
Le golf de Morfontaine
"Même armé d'un GPS, vous aurez toutes les difficultés du monde" à trouver le golf de Morfontaine, note le Figaro. Le parcours est en effet caché quelque part entre la fôret d'Ermenonville, la ville de Chantilly et le village de Mortefontaine, à 45 kilomètres au nord de Paris. Le club compte 450 membres triés sur le volet, dont eux seuls connaissent le code du portail (qu'il ne doivent divulguer). Pour devenir membre de ce lieu unique, il faut deux parrains, un solide dossier et un vote du comité.
La chasse
Les parties de chasse sont aussi un moyen privilégié pour l'élite de parler affaires et politique. Selon le Figaro, la famille Forestier, Claude Bébéar, Henri de Castries, Gérard Larcher (président du Sénat), Claude Bartolone (président de l'Assemblée) ou François Baroin sont des chasseurs. Parmi les grandes chasses institutionnelles où se retrouvent l'élite française, on cite le domaine du Mahomet (Seine-Maritime), le château de Voisins (Yvelines), la maison forestière de Germaine (Marne) où les prix varient de 400 à 2 000 euros par fusil et par jour.
La première classe de l'Eurostar
Le lundi matin, le Tout-Paris en costumes-cravates se retrouve dans la première classe de l'Eurostar pour se rendre à Londres. Un bon moyen pour nouer des relations durant les deux heures trente du trajet. Mais la proximité peut aussi être pénalisante. "Dans les nouvelles rames de l'Eurostar, se désole le patron d'un fonds de private equity expatrié outre-Manche, l'espacement entre les fauteuils est tel qu'il est devenu impossible d'ouvrir un document de travail sans que le voisin de derrière ait la tentation de le consulter par-dessus votre épaule."
Les grands restaurants parisiens
Plus classique, mais toujours efficace : les grands restaurants parisiens, où l'on refait le monde autour d'un bon plat. Ainsi, dans le restaurant d'Alain Ducasse, au Plaza Athénée, on a vu s'asseoir François Hollande, Emmanuel Macron mais aussi Giscard, Villepin, Johnny Hallyday...
Les loges de stades
Plus insolite, les loges de stades (Roland-Garros, Stade de France, Parc des Princes...). En plein Euro, il ne sera ainsi pas rare de croiser des politiques et des chefs d'entreprise, tel Guillaume Pepy, aperçu en loge du Stade de France le 10 juin dernier. A Roland-Garros, le sénateur Jean-Vincent Placé était un habitué des loges. Mais depuis qu'il est devenu secrétaire d'Etat, il n'a plus le droit d'y aller, croit savoir Le Figaro.
L'Opéra
"L'Opéra est plus facile à vendre à madame que la loge d'un match de rugby", s'amuse un habitué des soirées de l'Association pour le rayonnement de l'Opéra national (Arop), groupe de mécènes mélomanes. Les billets parviennent la veille aux invités, à leur domicile ou au bureau. "Ils sont composés de quatre languettes attribuant un numéro de fauteuil, une place de parking, un accès au cocktail de l'entracte et une invitation à souper à l'issue de la représentation", précise Le Figaro. Mais pour accéder à cet endroit d'exception, il faut au moins débourser 500 euros par invité et par soir...