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Après la pénurie d’essence, va-t-on manquer d’électricité dans les foyers ? Selon la CGT, les salariés des 19 centrales nucléaires françaises ont voté la grève proposée par le syndicat pour ce jeudi. A noter que le mouvement de grève concerne tous les secteurs de l’énergie, soit le nucléaire, les centrales hydrauliques et le parc thermique (charbon, etc.).
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Faut-il pour autant craindre un black-out total en France ? Selon la CGT Energie, la grève "ne veut pas dire qu’il y aura des baisses de charge". "Il y aura des baisses de charges où ce sera possible en fonction des impératifs de sécurité", a précisé Philippe Ranceli, le secrétaire régional CGT EDF du Centre-Val de Loire. Des perturbations sont donc à prévoir, mais pas de coupure totale comme redoutée. Il sera possible de réaliser "des coupures ciblées", explique sur BFMtv Marie-Claire Cailletaud, porte-parole de la fédération nationale mines-énergie (FNME-CGT).
Des solutions de secours
De plus, une centrale nucléaire ne s’arrête qu’à l’issue d’une procédure longue et complexe. Autrement dit, on n’arrête pas une centrale nucléaire du jour au lendemain. "Aucune centrale n’est mise à l’arrêt, on s’en prend à l’économie, pas à la sûreté", veut rassurer Marie-Claire Cailletaud.
Par ailleurs, le taux de grévistes chez EDF ne devrait pas être trop important pour entraîner des complications graves dans les centrales nucléaires. Lors des dernières journées d’action chez EDF, le taux de grévistes était compris entre 2 et 21 %. Enfin, EDF peut réquisitionner des salariés grévistes dans le secteur du nucléaire et limiter le droit de grève afin d’éviter l’interruption de l’approvisionnement du pays en électricité.
En cas de force majeure, plusieurs solutions de secours s’offrent à EDF : augmenter la production d’autres réacteurs non touchés par les grèves, faire tourner davantage la production hydraulique des barrages, utiliser le parc thermique voire acheter de l’électricité à l’étranger. Bref, on l’a compris, la France est loin d’être plongée dans le noir d’ici demain.
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