De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les faits sont rapportés par France Bleu Azur. Au cœur du conflit, un petit studio de 22 mètres carrés situé à Cannes (Alpes-Maritimes). La propriétaire de ce logement, Sophie Benoist, ne pensait sans doute pas vivre une histoire si rocambolesque.
Tout avait pourtant bien commencé, raconte-t-elle à l'antenne de la radio locale à propos de sa locataire. "Cette femme à l'air rassurant qui s'exprime très bien, s'est présentée début janvier 2021 pour rechercher un logement temporaire".
Au début, tout se passe donc très bien. La quinquagénaire lui verse même en avance les 750 euros de loyer. Rien n'indique que les choses vont mal tourner. Et pour preuve, Sophie Benoist se souvient que sa locataire lui a raconté qu'elle "habitait provisoirement sur son yacht sur le Vieux Port de Cannes et cherchait un logement pour un mois".
Une femme qui détient un des ces bateaux symboles de luxe et d'opulence ? Pas vraiment le profil d'une escroc. Pourtant, le 8 février, jour de l'échéance du bail, la propriétaire découvre une très mauvaise surprise : "Lorsque je suis revenu récupérer les clés, cette dame avait changé la serrure et depuis elle refuse de payer".
Squatteuse de Cannes : un profil hors du commun
Un coup dur pour Sophie Benoist. En plus de ne plus pouvoir accéder à son appartement, cette situation la met dans une position assez peu confortable. "La propriétaire du studio doit continuer à régler un crédit de 619 euros mensuels", nous apprend Le Figaro.
Comment expliquer le comportement de la squatteuse ? Des problèmes d'argent, un portefeuille vide ? D'après l'avocat de la victime, Me Rudy Salles, ce ne serait pas vraiment le cas : "Au moment de signer le bail de la location, elle pouvait même justifier des revenus annuels atteignant 85 000 euros", se rappele-t-il. L'histoire ne s'arrête pas là. La femme incriminée n'en serait en fait pas à son coup d'essais.
Squatteuse de Cannes : très loin d'être la première fois
Face à la désinvolture de sa locataire, Sophie Benoist a mené l'enquête. Ses recherches l'ont conduit à découvrir une incroyable vérité. La squatteuse est en fait coutumière de ce genre de faits. Une espèce de professionnelle de l'occupation illégale et des loyers impayés.
"J'ai fait des recherches sur internet et j'ai retrouvé plusieurs affaires la concernant. Elle a été poursuivie pour avoir occupé, avec 14 identités différentes, des appartements. Notamment en 2016, elle a loué sur Cannes un bel appartement avec 800 mètres carrés de terrasses et vue panoramique au-dessus de l'appartement du père de François Hollande. Mais elle n'avait rien payé pendant deux ans et a ruiné le propriétaire à qui elle doit 40 000 euros d'arriérés", poursuit-t-elle auprès de France Bleu.
Squatteuse de Cannes : la propriétaire ne compte pas se laisser faire
En faisant ses investissements, la maîtresse des lieux apprend même que celle qui occupe illégalement sa propriété "avait été placée en détention". "En fait, c'est une multirécidiviste", se désole-t-elle.
Me Rudy Salles, ancien député des Alpes-Maritimes, ne compte clairement pas s'arrêter là et espère que sa cliente obtiendra gain de cause. "La Loi n'a pas été faite pour protéger les malfrats mais elle a été faite pour protéger les faibles. Or nous avons affaire ici à une professionnelle qui occupe sans droit ni titre des biens d'autrui et le fait par des manœuvres. J'insiste sur ce point : elle a commis une manœuvre en organisant cette occupation…". Sophie Benoist a déposé une plainte au commissariat de Cannes.