Canada : une adolescente de 15 ans condamnée pour proxénétismeabacapress
Un réseau de prostitution d'Ottawa, la capitale canadienne, a été démantelé en 2012. Sa particularité : avoir été orchestré par trois adolescentes de 15 à 16 ans, qui n'hésitaient pas à user de violence et de chantage pour parvenir à leurs fins. Jugées dernièrement, celles-ci risquent d'écoper de peines allant jusqu'à 14 ans d'emprisonnement. 

© abacapressLe crime n’a pas d’âge. Une adolescente de 15 ans, résidente d’Ottawa au Canada, encourt jusqu’à 14 ans d’emprisonnement. Elle a été reconnue coupable de quelques 74 chefs d’inculpation, au côté de deux autres mineures, la plus vieille étant âgée de 16 ans. Les jeunes prévenues ont été, en juin 2012, au cœur d’un sordide réseau de proxénétisme proposant les services de jeunes adolescentes, dont les âges variaient entre 13 et 17 ans, forcées de s’offrir sous la contrainte, la violence et le chantage.

Un procédé aussi ficelé qu’inquiétant

Les trois proxénètes en herbe géraient leur affaire d’une main – et de poings – de fer, avec une maturité des plus consternantes. Agissant selon un procédé précis, celles-ci recrutaient de nouvelles "praticiennes", contactées par le biais des réseaux sociaux, en les invitant dans un pavillon de la banlieue d’Ottawa. Saoulée et droguées, les victimes étaient ensuite dénudées, photographiées, certaines dépouillées et violentées. Les clichés ainsi réalisés servaient par la suite de moyen de pression afin de les obliger à se rendre chez les clients et à s’offrir, leurs bourreaux n’hésitant d’ailleurs pas à recourir à la violence afin de se faire plus convaincantes.

Enlèvement, séquestration, agression sexuelle, vol, menaces, trafic de personnes, fabrication et diffusion de contenu pédopornographique sont quelques uns des très nombreux chefs d’inculpation retenus par le parquet d’Ottawa.

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La plus jeune des trois prévenues a été condamnée à trois ans de prison, peine maximale pour un mineur. La juge chargée de l’affaire, Diane Lahaie, a par ailleurs rejeté la demande de recommandation de la peine à un an pour l’autre accusée, jugeant la peine initiale déjà trop clémente.