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En politique, il semble déconseillé de prendre l’expression "se mettre à nu" au pied de la lettre. C’est pourtant ce qu’a fait Elio Di Rupo, Premier ministre belge, à l’occasion d’un cliché diffusé dans la bande-annonce de l’émission flamande Vier, traitant de l’intimité des personnalités du pays. On l’y voit, ôtant sa chemise, laissant apparaître son dos nu. Le cliché a instantanément provoqué une vive polémique au sein des sphères politiques et journalistiques. Son porte-parole, quant à lui, tente de tempérer en expliquant les véritables circonstances entourant la photo.
Le cliché qui divise
A l’arrivée des élections fédérales et régionales, une telle incursion dans la vie privée d’une figure politique majeure du royaume ne pourrait être sans engendrer quantité de discussions et débats, nourris de tout autant d’opinions. Tandis que certains y voient le symbole positif d’un homme en forme malgré ses soixante ans, les antis semblent bien plus virulents. Ainsi, la journaliste Emmanuelle Praet, dans l’émission On refait le monde de la chaîne RTL TV1, a-t-elle déclaré : "C’est déplacé. C’est le summum de l’indécence pour moi. Pourquoi est-ce qu’un Premier ministre a besoin de se mettre à poil pour faire parler de lui ? Quel est le message politique à part ‘Je suis prêt à tout’ ? C’est scandaleux." Le député libéral Alain Destexhe en est lui aussi allé de sa critique, déclarant, à l’occasion d’un tweet, sa "honte pour la Belgique", se demandant si un tel cliché serait envisageable dans un autre pays. Celui-ci a expliqué son point de vue au journal belge Sudinfo, déclarant que "la prise de vue d’Elio di Rupo n’est pas prise dans une situation naturelle (une plage par exemple) mais est prise dans une pièce dans une situation d’intimité".
Cette affaire fait par ailleurs écho à la révélation publique de son homosexualité en 2011. Déclaration qui le fit devenir le second chef d’Etat au monde, après la Première ministre islandaise Jóhanna Sigurðardóttir, ainsi que le premier de l’Union Européenne, à affirmer publiquement son homosexualité.
Une séquence de trois secondes
Souhaitant enrayer à la volée cette polémique naissante, potentiellement nuisible au bon déroulement de la campagne, le porte-parole d’Elio Di Rupo s’est exprimé au sujet du cliché. Selon lui, le Premier ministre ne s’est pas dénudé, mais aurait simplement changé de chemise. Profitant d’une pause entre la passation de pouvoir et du défilé du 21 juillet dernier, journée chaude et ensoleillée, celui-ci aurait alors changé sa chemise. Une séquence de quelques secondes seulement, qui aurait donné naissance au cliché tant décrié.