Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Ce samedi 02 décembre aux alentours de 21h30, un homme connu pour Islam radical et troubles psychologiques s’est attaqué à plusieurs passants à proximité de la Tour Eiffel à Paris. Un touriste germano-philipin a perdu la vie et deux autres blessés sont à déplorer. Le lendemain, une réunion d’urgence s’est tenue à Matignon à la demande du président de la République, avec la présence notable de la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin s’est ensuite adressé aux Français au JT de 20 heures de TF1 sur la situation, qui “inquiète les Français”.
La fin du traitement médicamenteux du suspect mis en cause
A la question "qu’est ce qui a bien pu échapper aux autorités pour éviter cette attaque", le ministre est catégorique : “Ce qui n’a pas fonctionné c’est quand on est à la fin de la peine, lorsque le suivi judiciaire est terminé” (...) “Il faut changer ça”. Le suspect avait en effet été condamné par le passé pour des projets d’attaques à l’arme blanche, fiché S pour Islamisme radical et troubles psychologiques.
Il a été condamné et a fait l’intégralité de sa peine pendant 4 ans avant d’être libéré en 2020 sous contrôle judiciaire et sous Micas, le nom donné au dispositif administratif visant à prévenir les actes terroristes de certains suspects. Il suivait par intermittence des traitements médicamenteux mais les médecins ont dernièrement considéré qu’il ne présentait plus de danger grâce à un état psychologique en voie d’amélioration.
Ainsi, Gérald Darmanin souhaite obtenir “des conditions d’obligations de soin psychiatrique” qui autoriserait le préfet par exemple, à imposer la poursuite obligatoire d’un traitement médicamenteux. Quant aux mesures sur la rétention de sûreté (privé quelqu’un de sa liberté même après sa peine), c’est une mesure qui est actuellement étudiée directement avec le président de la République, “nous espérons trouver un compromis au Parlement pour ça”.
Le ministre décline donc toute responsabilité de la cour pénale, puisque le suspect a bel et bien été jugé auparavant, en évoquant que “le judiciaire a été efficace”. Ce dernier est également revenu sur la question de la sécurité pendant les Jeux Olympiques.
La sécurité questionnée pendant les JO
Si la police est intervenue “en quelques instants” pour neutraliser l’assaillant, cet attentat à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel, grand lieu de rassemblement pendant les JO, questionne. Le ministre de l'intérieur le confirme, le défi est majeur : “La France (...) est durablement sous le coup de la menace terroriste islamiste”. Pour rassurer les esprits pour cet événement international, le ministre évoque le succès sécuritaire des événements passés : la coupe du monde de Rugby ou encore l'accueil du pape à Marseille à la fin de l’été.
Des périmètres de sécurité seront mis en place avec des contrôles et un renfort du nombre d'effectifs de sécurité : “nous avons mis un périmètre de sécurité à Paris et dans toutes les grandes villes qui vont accueillir les Jeux Olympiques”. Ces périmètres de sécurité seront accessibles avec un QR Code selon des conditions bien précises. Un système déjà beaucoup contesté...
Un système de QR code pendant les JO
L’objectif est clair pour les JO : l'anticipation. Des zones de sécurités seront mises en place, avec des espaces dédiés aux organisateurs et détenteurs de billets et la présence de “zones rouge” qui seront accessibles uniquement aux riverains, aux taxis et aux personnels d'urgences. Pour obtenir ce QR code, une plateforme sera lancée au printemps.
Certains juristes et politiques dénoncent déjà une restriction de liberté. Ce à quoi a répondu Darmanin que ces derniers “feraient mieux de faire confiance aux policiers” et aux mesures de sécurités qui seront mises en place. Plus d’informations sont attendues prochainement pour l’organisation sécuritaire des JO qui devra être irréprochable; la capitale s’apprêtant à accueillir dans moins de 8 mois des centaines de milliers de touristes.