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"Murielle Bolle participe à l'enlèvement". Les conclusions des gendarmes sont sans appel. Dans un rapport daté du 10 mai 2017, auquel le JDD a eu accès, les enquêteurs ne semblent avoir aucun doute sur la culpabilité de Murielle Bolle dans l'enlèvement du petit Grégory, le 16 octobre 1984.
Il y a 33 ans, le garçonnet de 4 ans était enlevé devant le domicile de ses parents, et retrouvé mort dans la Vologne quelques heures plus tard. Dans sa première déclaration aux enquêteurs, Murielle Bolle explique que c'est son beau-frère, Bernard Laroche, qui a enlevé le petit garçon, et qu'elle était avec lui, dans sa voiture, au moment du rapt. Agée de 15 ans à l'époque, la jeune fille se rétracte quelques jours plus tard. Les enquêteurs soupçonnent que des violences, notamment de la part de sa sœur Marie-Ange, l'épouse de Bernard Laroche, soient à l'origine de cette rétractation.
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Aujourd'hui, les gendarmes ont la certitude que la première version des faits donnée par Murielle Bolle est la bonne. D'une part parce que ses camarades de classe de l'époque sont affirmatives : la jeune fille n'a pas pris le bus pour rentrer chez elle, une voiture verte l'attendait à la sortie du collège. Le témoignage du chauffeur de bus va dans le même sens.
Des violences à l'origine de sa rétractation ?
D'autre part, deux de ses sœurs affirment qu'elle a été violentée par Marie-Ange Laroche, ce qui l'aurait poussé à revenir sur sa déclaration. "Ma sœur [Marie-Ange] a attrapé Murielle par le col et l'a secouée en lui demandant : 'Pourquoi tu as dit ça, pourquoi tu as dit ça?' Murielle pleurait", explique Francine Bolle.
Enfin, l'infirmière qui soignait Jeannine, la mère de Murielle, a affirmé que la jeune femme lui a avoué les faits. "Je lui ai dit 'T'as pas pris le car ce soir-là Murielle, hein?' Alors elle s'est mise à pleurer, elle m'a dit 'Non, mais Bernard, Bernard, Bernard…'"
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Tous ces témoignages font aujourd'hui de Murielle Bolle une des suspectes principales de l'affaire. Mais si les gendarmes estiment qu'elle a participé, ils ne la désignent pas comme la coupable principale. "Nous pouvons affirmer que Bernard Laroche est l'auteur de l'enlèvement de Grégory", écrivent-ils dans le même rapport.