De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les hôtels de luxe, les belles filles, les vodkas martinis, les Aston Martin… le métier de James Bond fait beaucoup saliver. Pourtant, la vie d'espion est loin d'être aussi folle que celle de l’agent 007.
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L’espion est la bête hantée du monde diplomatique. L'un des premiers à avoir marqué son époque se nomme Charles de Beaumont, dit Chevalier d'Eon. Au XVIIIème siècle, il se déguisait en femme afin d’accomplir certaines missions pour le "Secret du Roi", service secret mis en place par Louis XV.
Fonctionnaires, civils ou militaires
Quelque 250 années plus tard, les espions servent toujours à protéger la nation française contre d'éventuels risques extérieurs. Comme l'explique Eric Denécé, directeur du centre français de recherche sur le renseignement, cité par Slate, on retrouve deux types d'espions : les agents et les officiers de renseignements. Pour les officiers, le mot espion est - paradoxalement - vu comme "insultant", car il est réservé à l'ennemi.
Les agents travaillent pour des officiers traitants, et doivent leur remettre des renseignements spécifiques. Ils agissent souvent pour de l'argent. Quant aux officiers de renseignements, espions les plus répandus en France, ils sont fonctionnaires, civils ou militaires. Ils travaillent sous les ordres de la DCRI (Direction générale de la Sécurité intérieure) ou de la DGSE (La direction générale de la Sécurité extérieure) équivalent de la CIA.
4 500 agents travaillent pour la DGSE
Le monde des officiers de renseignements fonctionne un peu comme une entreprise. On retrouve trois catégories : les officiers traitants (recruteurs d'agent), les exploitants et les analystes. Dans 95% des cas, la vie de ces personnes ressemble à celle d'un fonctionnaire classique. Seule une minorité a l'occasion de partir sur le terrain, souvent les officiers traitants pour recruter des agents.
Comme l'indique le ministère de la Défense, 4 500 agents de l'Etat travaillent actuellement sous les ordres de la DGSE. "Leur mission : recueillir et analyser, souvent de façon clandestine, des informations. L’enjeu : assurer la sécurité du pays, prévenir les actes de terrorisme, contribuer à la libération d’otages, contrer la prolifération nucléaire... En utilisant divers outils, des plus classiques (des espions sur le terrain) aux plus sophistiqués (images satellitaires, photographies aériennes…)", peut-on lire sur le site du ministère.
Anne, l'espionne qui combat le terrorisme en France
Comme dans chaque métier, les missions les plus haletantes sont réservées à l'élite. Donc aux meilleurs. Sans pour autant baigner dans la même catégorie que James Bond, certains espions risquent leur vie au quotidien. C'est le cas par exemple d'Anne, une espionne cinq étoiles.
Le Figaro Magazine s'est plongée dans l'univers de cette mère de famille, qui passe son temps à culpabiliser. "Cette semaine, j’ai oublié trois fois le goûter de ma fille", regrette cette grande brune très athlétique, vêtue d'une veste de cuir noire. L'univers de James Bond se fait ressentir. Anne n'est pas son vraie nom. Ce que l'on sait d'elle ? Simplement qu'elle est un Ingénieur passé par l'ENA.
Le stress, Anne l'aura connu. Surtout en janvier 2015, après les attentats contre Charlie Hebdo et la prise d'otage à l'Hyper Cacher. Entourée d'une équipe de 370 personnes, l'espionne était chargée d'intercepter les communications, les e-mails et les SMS des frères Kaoachi et d'Amedy Coulibaly. "On a neutralisé les tueurs", se félicite-t-elle au Figaro. "Mais il reste de nombreux terroristes dans la nature. Mon travail a un impact sur la sécurité du pays. Alors, quand je suis au bureau, j’oublie tout. Et ma vie de famille passe souvent au second plan".
Salaire moyen, pas d'arme sur soi, pas d'Aston Martin...
Les femmes espionnes sont de plus en plus nombreuses au sein de la DGSE. Quasiment inexistantes avant les années 1990, elles représentent, en 2013, 26% de l'effectif. "Elles occupent désormais les mêmes postes que les hommes", souligne au Figaro Philippe Hayez, enseignant à Sciences Po Paris.
Afin de ne pas être repéré dans un contrôle de routine, l'espion évite de se balader quotidiennement avec une arme. L'agent se doit d'être discret au plus possible, mais sa famille proche est souvent au courant de son métier. L'espion n'est pas forcément polyglotte. Néanmoins, certains officiers de renseignements se doivent de maîtriser les langues de la région où ils opèrent.
Inutile de se balader en Aston Martin, sauf pour le plaisir. Question argent, le métier d'espion ne gagne pas beaucoup. Le salaire minimum à la DGSE est de 1 400 euros net par mois, et peut monter jusqu'à 4 000. Comme l'indique Slate, l'élite touche entre 10 000 à 12 000 euros. Pour s'enrichir, les officiers de renseignement se dirigent souvent vers le secteur privé, notamment les cabinets de conseil. Selon la valeur des informations données à un client ou à une entreprise, ils peuvent être payés entre 1 000 et 3 000 euros... en une journée.
Un joli pactole, qui n'a rien à envier aux 23 000 euros mensuels que touche le véritable James Bond dans ses films.
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