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Et si toute la France était surveillée à partir du 11 mai 2020 ? C’est en tout cas ce qu’envisage de faire la ville de Cannes avec ses administrés. La municipalité a en effet d’ores et déjà mis en place un système de vidéosurveillance, indique Libération. Ce dernier permet d’identifier les personnes ne portant pas de masques de protection. Il a déjà pu recenser un pourcentage des habitants de la ville qui ne se munissent pas d’un masque pour aller faire leurs courses. Ils sont 26% sur le nombre de personnes analysées.
"Cet algorithme permet de détecter les personnes qui portent ou non un masque dans l’espace public à l’aide de petites caméras et de mini ordinateurs qui traitent les images en local", a détaillé le maire de la commune trois jours après l’installation du matériel. C’est à la start-up française Datakalab, que la ville de Cannes doit ce système de vidéosurveillance.
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Quel est son fonctionnement ?
Dans un premier temps, les images sont transformées en données que le PDG Xavier Fischer reçoit ensuite sur son ordinateur. Il dispose ensuite de deux écrans qui lui donnent la fréquentation du lieu sous forme de graphique, et la part de Cannois masqués. "Pour la journée du 26 avril 2020, on voit que 87 % des personnes portaient le masque à 8h45. Ça baisse très régulièrement au cours de la matinée", remarque Xavier Fischer. "Plus il est tôt, plus le port du masque est respecté".
Sa technologie a très vite intéressé la ville de Cannes, qui a voulu s’offrir l’expérimentation contre un chèque de 9 000 euros. "Si le masque devient obligatoire, et que le gouvernement nous donne les moyens, à un moment donné il faudra faire de la répression pour appliquer ce principe", développe Sophie Mouysset, la cheffe de cabinet adjoint de la commune.
Aucune donnée personnelle n’est conservée
Pour le moment trois marchés de la ville de Cannes sont concernés par ce système de vidéosurveillance. Il est peu probable de le voir appliquer à l’échelle nationale, car Xavier Fischer ne dispose pas des moyens nécessaires. Il assure cependant que sa technologie n’a rien à voir avec de la reconnaissance faciale. "Oui, on passe par la caméra, mais on met tous les garde-fous pour être certains de ne pas conserver d’images", insiste le PDG de Datakalab.
Les citoyens ne souhaitant pas faire partie des statistiques n'ont qu'à le préciser. Sur le boîtier de ses caméras figure en effet un écriteau sur lequel il est inscrit : "Vous pouvez vous opposer au traitement en faisant un signe "non" de la tête".