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Alors que la réforme des retraites vient d’être mise en application, l’Agirc-Arrco vient d’entamer des négociations avec ses partenaires sociaux afin de fixer les prochaines règles du régime. Dans ce contexte, plusieurs éléments majeurs doivent être discutés et se révèlent déterminants pour les 13 millions de retraités, ex-salariés du privé. Outre la suppression possible du malus de l’Agirc-Arrco, le niveau de la revalorisation de la retraite doit également être décidé. C’est, en effet, l’accord national interprofessionnel (ANI) de 2019 qui établit le cadre de cette revalorisation. À quelle augmentation peut-on s’attendre d’ici le 1er novembre 2023 ?
Revalorisation des retraites complémentaires : des discussions essentielles
Au cours de ces grandes discussions concernant la revalorisation des retraites complémentaires, la valeur de service du point va ainsi être discutée. C’est, en effet, celle-ci qui permet de relever les pensions et qui évolue comme les prix à la consommation hors tabac. Dans ce cas de figure, si l’inflation monte plus vite que les salaires, c’est le niveau des salaires qui sera retenu. En 2022, les partenaires sociaux n’avaient pas fixé leur barème sur l’inflation, évaluée à 5,5%, mais l’évolution du salaire moyen.
Des ajustements vont toutefois être possibles puisque les revalorisations se basent sur des prévisions. Ainsi, des rattrapages seront effectués l’année suivante en sachant que les partenaires sociaux peuvent jouer sur une marge de 0,2 points sur les chiffres officiels. Au 1er novembre 2022, la retraite complémentaire avait ainsi été revalorisée de 5,12% tandis que celle prévue en 2023 reste encore floue à ce jour. Pour la CFDT, par exemple, il est essentiel que la valeur de service soit revalorisée par rapport à l’inflation.
Revalorisation des retraites complémentaires : quelle augmentation au 1er novembre ?
Face à la CFDT, d’autres syndicats préféreraient une solution différente. En effet, la tendance est plutôt à une revalorisation selon l’évolution des salaires. Comme le rapportent nos confrères de Capital, Denis Gravouil de la CGT a évoqué “un rendement de la retraite [qui] va baisser” dans ce contexte. Il a ainsi expliqué que la valeur d’achat du point est revalorisée chaque année, au 1er janvier, par rapport aux salaires.
Néanmoins, dans la majorité des cas, les salaires connaissent une augmentation plus rapide que l’inflation. Si cette hypothèse se confirme et que les pensions se retrouvent indexées sur l’inflation, ainsi que l’acquisition de points sur les salaires, il “coûtera plus cher” d’obtenir des pointstandis que la retraite augmentera plus lentement.
Revalorisation des retraites complémentaires : une décision entre inflation et salaire
Malgré toutes ces données, l’inflation augmente, à l’heure actuelle, plus vite que les salaires. Michel Beaugas de Force ouvrière affirme ainsi qu’il “faut retenir le meilleur des deux, soit l’inflation, soit le salaire” avec le regret de voir “le chiffre le plus défavorable” souvent choisi. Dans une période de forte inflation, il réclame, dès lors, “une règle plus favorable”.
Finalement, pour la période allant de juin 2022 à juin 2023, l’inflation devrait, à nouveau, être supérieure à la hausse des salairesavec un chiffre de 5,2% contre moins de 5%. Christelle Thieffinne de la CFE-CGC explique alors que “si la revalorisation tourne de 5% cette année, cela ne devrait pas mettre en cause l’équilibre du régime”, d’autant que Michel Beaugas réclame l’arrêt de “la possibilité de moduler en plus ou en moins le chiffre de l’inflation ou des salaires”.