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Ce ne sont pas des parachutes dorés, plutôt de confortables matelas sur lesquels retomber. Les retraites chapeau sont en effet des compléments de rémunération versés par des entreprises à leurs anciens dirigeants et ce, en plus du régime de base et de la retraite complémentaire. C’est en quelque sorte un "bonus" ou même une "rente" que les entreprises leurs versent en plus de ce à quoi ils ont droit après avoir cotisé pendant plusieurs années.
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Des montants qui s’envolentLes grands patrons du Cac 40 ne sont pas les seuls à pouvoir en profiter. Tous les cadres dirigeants et les cadres supérieurs peuvent en effet bénéficier de cet avantage. C’est en effet l’entreprise qui prend l’initiative de proposer une retraite chapeau. C’est également elle qui en fixe le montant en fonction de la rémunération et de l’ancienneté du futur retraité. Aussi, si le montant moyen mensuel est de 400 euros, ce montant peut s'envoler lorsqu'il s'agit des grands patrons. Ce qui ne manque pas de créer à chaque fois un scandale. L’ex-PDG de Carrefour, Daniel Bernard devait initialement partir avec 1 243 000 euros de retraite chapeau par an mais la justice a finalement annulé cette transaction. De son côté, l’ancien PDG du groupe Vinci, Antoine Zacharias espère partir avec quelque 2 140 000 euros par an.
Macron veut les plafonner à 300 000 eurosPlusieurs voix se sont ainsi déjà élevées contre ces retraites chapeau. Lorsqu’il était président, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu’il allait les supprimer. Mais alors que rien n’a pourtant été fait et que François Hollande n’a encore rien dit à ce sujet, Emmanuel Macron est récemment monté au créneau. Mardi à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Economie s’est en effet prononcé en faveur d’une limitation de leur montant. Moins radical que l’ancien chef de l’Etat, il souhaite qu’elles soient remplacées par un régime de droit commun "plus lisible". Ce qui reviendrait, entre autres, à limiter leur montant à 300 000 euros maximum par an. Une manière de mettre fin aux retraites chapeau abusives.