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C’est malheureusement le lot de nombreux retraités. Passée la cessation d’activité, les Françaises et les Français constatent quasi-systématiquement une baisse de leur niveau de vie. C’est normal, la pension de retraite n’est jamais aussi élevée que ne pouvait l’être le dernier salaire. On parle alors, comme a pu l’expliquer Planet, de taux de remplacement.
Cependant, certains retraités constatent ensuite une nouvelle baisse de leurs revenus. La situation, si courante puisse-t-elle parfois se montrer, n’en demeure pas moins étonnante : le montant de la pension de retraite ne peut pas être dévalorisé après son calcul initial.
Pourtant, il n’est pas seulement question de perte de pouvoir d’achat en raison de l’inflation. Il s’agit bel et bien d’une baisse concrète et absolue - quoiqu’elle puisse ne pas être définitive - du montant perçu chaque mois. Plusieurs raisons sont susceptibles de l’expliquer, informe le site spécialisé La Retraite en Clair. Récapitulatif.
Pension de retraite : quand les prestations baissent…
Dans les faits, ce n’est jamais la pension de retraite en elle-même qui chute. Ce sont les (nombreux) à côté dont peuvent bénéficier les assurés. Les prestations de solidarités versées par l’Etat en font naturellement partie. Certaines d’entre elles correspondent à ce que l’on appelle des allocations "différentielles". En cas de rentrée de revenus externe, elles baissent alors de sorte à ne pas excéder un plafond fixe.
Le minimum vieillesse, désormais identifié comme l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ainsi que le minimum contributif entrent dans cette catégorie. Un retraité éligible à l’une ou l’autre de ces aides et voyant ses émoluments croître pour une raison ou pour une autre (héritage, loterie, vente d’un bien, etc) devra donc s’attendre à une chute des montants perçus dans le cadre des aides dont il est bénéficiaire.
D’autres cas comparables existent, hélas, pour les assurés concernés.
Pension de retraite et réversion : faut-il craindre une chute de vos revenus ?
La pension de réversion, dans certains cas de figure très spécifiques, peut aussi chuter et engendrer de factoune baisse de revenus du retraité, informe encore La Retraite en Clair.
En pratique, cela s’explique par le fait que la réversion, dans l’essentiel des régimes, est conditionnée à un plafond de ressources. Quiconque excède ce dernier s’expose donc à une diminution des sommes versées dans le cadre de ce coup de pouce. Dans certains cas, la réversion peut même être supprimée… Notamment après une nouvelle union, par exemple, ou en cas de cumul emploi-retraite comme a déjà pu l’expliquer Planet. Liquider sa réversion alors que l’on a repris un travail est même susceptible de bloquer (définitivement !) tout accès à la réversion. Il est donc essentiel de bien choisir son timing.
Naturellement, les modalités de baisse ou de suspension de la réversion varient d’un régime à l’autre. Soyez vigilants.
Baisse de revenus et cumul emploi-retraite
Autre source potentielle de baisse de revenus à la retraite ? La reprise d’une activité professionnelle. C’est d’ailleurs le seul cas de figure à envisager la baisse potentielle du montant de la pension de retraite à proprement parler, insiste une fois encore La Retraite en Clair. Ce n’est cependant pas le cas dans tous les régimes.
Dans les faits, un tel scénario n’est possible que si le cumul emploi-retraite survient après avoir liquidé ses droits à taux réduit, avant l’obtention du taux plein automatique. Certaines caisses de retraites minorent en effet les droits versés si les revenus du travail excèdent le plafond qu’elles ont défini.
Autre détail important, relatif au cumul emploi-retraite. S’il n’entraîne pas, stricto-sensu, une baisse des émoluments il peut cependant engendrer une importante hausse des impôts à payer, laquelle peut surprendre considérablement. A ne pas perdre de vue.
Retraite : ces revalorisations qui coûtent cher à cause de la CSG
En 2022, de nombreux retraités ont touché moins d’argent qu’en 2021… Alors même que les pensions de retraite ont été ouvertement revalorisées. Le problème, explique Capital, concerne potentiellement des milliers de personnes mais il demeure difficile d’établir un décompte fiable de l’ensemble des assurés malmenés. Reste à savoir, dès lors, quel phénomène est à l'œuvre ! Et ce dernier, soulignent nos confrères, demeure assez aisé à identifier…
La revalorisation des pensions de retraite a, assez mécaniquement, engendré une hausse du revenu fiscal de référence d’un certain nombre de retraités, indique le mensuel spécialisé en économie. Or, c’est précisément sur ce dernier que s’appuie le calcul de la CSG à payer. Cet impôt, dont doivent s’acquitter l’essentiel des retraités, pèse différemment sur leurs émoluments en fonction de leur niveau de revenus. Quatre taux distincts ont été mis en place :
- Il y a d’abord le taux nul, qui représente une imposition à 0%
- Vient ensuite le taux dit réduit, qui représente une imposition à 3,8%
- Figure, en troisième position, le taux dit médian, qui représente une imposition à 6,6%
- Enfin, le quatrième taux - dit normal - représente une imposition à 8,3%.
Après la revalorisation des pensions, certains retraités ont pu souffrir d’effets de seuil et passer d’un taux à un autre. Dans ce cas de figure très spécifique, il leur aura fallu payer davantage de CSG… ce qui de fait susceptible d’entraîner une baisse du niveau de leur pension.