La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
C’était une promesse importante, formulée pendant l’entre-deux tours. Emmanuel Macron, alors candidat à sa propre succession, s’engageait devant les Françaises et les Français à revaloriser les pensions de retraite. Le montant de la hausse à laquelle les assurés devaient - et doivent, du fait de reports successifs ! - bénéficier dépend de la réalité de l’inflation observée. Cette dernière, qui n’a de cesse de progresser ces derniers mois, devient de plus en plus lourde à porter pour les retraités qui, contrairement aux actifs, peuvent rencontrer toutes les peines du monde à gonfler leur pouvoir d’achat. Les premiers ont toujours l’option de changer de travail (quand bien même cela peut s’avérer plus complexe en période de fort chômage) ou de négocier une augmentation… ce que ne peuvent plus faire les seconds.
Force est de constater, ceci étant dit, que le chef de l’Etat n’a pas eu à attendre sa réélection pour commencer à appliquer sa promesse : le 1er janvier 2022, les pensions étaient automatiquement revues à la hausse de 1,1%, conformément au modèle de calcul en vigueur. Cette augmentation, cependant, ne saurait être la seule, au contraire. Petit récapitulatif.
Revalorisation des pensions de retraite : ce qu’il faut retenir
Initialement, l’exécutif avait promis une revalorisation de 4% des pensions issues du régime général, effective dès le mois de juillet. Parce que le chantier législatif a pris un retard conséquent, mais aussi du fait de l’ampleur de la tâche, les retraites renforcées n’ont toujours pas été versées. Fort heureusement, cela ne signifie pas qu’il faudra composer avec un manque à gagner de plusieurs mois, engendré par les reports. A compter du 9 septembre, date de versement de la pension d’août, les retraités bénéficieront d’un effet rétroactif depuis juillet.
Mais cela sera-t-il suffisant pour combler l’inflation où faut-il craindre une perte de revenue en raison d’un tel phénomène économique ? La réponse pourrait ne pas s’avérer particulièrement rassurante…
Pension de retraite : allez-vous perdre de l’argent ?
En tout et pour tout, rappelle BFMTV sur son site, les retraités peuvent compter sur une revalorisation de leur pension de retraite de 5,1% pour l'ensemble de l’année 2022. Cette valeur, somme toute assez arbitraire, correspond aux dernières estimations de l’exécutif concernant l’inflation par laquelle sera frappée la nation d’ici à la fin de l’année. “Nous protégeons intégralement nos retraités contre l’inflation. Les pensions de retraite sont revalorisées de 5,1 % en 2022: 1,1 % en janvier et 4 % depuis juillet" a d’ailleurs tenu à rappeler le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.
Dans les faits, malheureusement, il faut bien réaliser que ces deux revalorisations ne suffisent pas à couvrir l’inflation. Loin s’en faut, en vérité, et il aurait fallu une hausse de revenus considérablement plus importante ou rétroactive depuis le mois de janvier 2022 au moins.
Pension de réversion : combien allez-vous perdre, au juste ?
Dans le cadre de sa démonstration, BFMTV prend l’exemple d’un retraité dont la pension issue du régime général s'élevait à 1 000 euros mensuels avant les deux revalorisations dont ces derniers doivent bénéficier à terme. A l’issue de celles-ci, sa pension sera rehaussée à 1 051,44 euros par mois.
Très concrètement, il aura donc gagné 12 374,64 euros supplémentaires, ce qui correspond concrètement à une progression de 3,1% sur l'année. Or, poursuit la chaîne d’information en continue sur son site, c’est loin d’être assez pour ne pas souffrir de l’inflation. Celle-ci est estimée à 5,1% par le gouvernement… et à davantage par d’autres organismes. BFMTV évoque ainsi 5,5%, par exemple.
Revalorisation : quid des retraites complémentaires ?
Pou rappel, à l'inverse des retraites de base, aucune revalorisation du montant des retraites complémentaires n'est prévue à ce jour. En effet, ces dernières ne dépendent pas de la loi mais sont fixées par les partenaires sociaux (Medef, CGPME et U2P pour les entreprises ; CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO pour les salariés). Pour rappel, la dernière augmentation remonte au 1er novembre 2021, date à laquelle le point avait augmenté d'1%, passant à 1,2841 euros.
Dans tous les cas, aucune possible augmentation des retraites complémentaires ne pourra pas être effective avant le 1er novembre 2022. C'est la date qui avait été fixée par l'accord national interprofessionnel signé le 10 mai 2019. La décision d'une éventuelle revalorisation sera prise au cours du mois d' octobre, comme le prévoit le règlement de l'Agirc-Arrco.