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Gel des pensions, allers-retours en matière de CSG… Le moins que l’on puisse dire, c’est que le pouvoir d’achat des retraités a pris un coup, ces dernières années ; au moins relativement à celui des actifs. Dans le détail, explique Capital, le décrochage a débuté il y a dix ans environ, au début des années 2010. Le phénomène est inquiétant, soulignent encore nos confrères, puisqu’il implique une chute drastique du niveau de vie des assurés à l’avenir. Aujourd’hui estimé à 104% des travailleuses et des travailleurs, il devrait tomber entre 75 et 83% d’ici 20270.
Dès lors, il n’est guère étonnant de constater que les Françaises et les Français à la retraite s’interrogent sur la baisse apparente de leur pension. D’autant plus, rappelle le journal L’Union, que la chute des revenus avait été envisagée par le Comité de Suivi des Retraites (CSR) en début d’année. Ses experts rappelaient alors que la crise sanitaire avait engendré un "rebond temporaire" du niveau de vie des retraités qu’il convenait de "gommer rapidement par une mesure de sous indexation visant l’ensemble de la population retraitée". Cela n’aura finalement pas été la stratégie retenue pour lisser les inégalités de rémunération.
Les pensions de retraite ont-elles chuté en 2021 ?
En valeurs absolues, les pensions de retraite n’ont pas chuté en 2021. Cela signifie donc qu’en théorie – et sauf exemples très spécifiques –, les retraités ont continué de voir le montant de leur rémunération augmenter. Après tout, ces dernières ont bel et bien été revalorisées. Trop peu, cependant, pour contrer l’inflation ainsi qu’a déjà pu l’expliquer Planet. Il ne s’agit donc pas d’une baisse, a promis l’AGIRC-ARRCO dans les colonnes de La Dépêche, mais bel et bien d’une "limitation de la hausse".
Dans le même temps, le prix de la vie a augmenté, donnant l’impression d’une baisse des revenus. Ce n’est pourtant pas le cas dans la majorité des situations. Vos revenus sont simplement moins puissants qu’ils n’ont pu l’être.
Une pension de retraite peut-elle chuter ?
Rappelons d’entrée de jeu qu’une pension de retraite de droit direct ne peut théoriquement pas être revue à la baisse, ainsi que le souligne le site spécialisé La Retraite en Clair. Ceci étant dit, la rémunération d’un retraité est composée d’un certain nombre de prestations, dont certaines peuvent effectivement diminuer. C’est le cas des revenus suivant :
- Retraite complémentaire
- Pension de réversion
- Revenus issus d’un cumul emploi-retraite
- Prestations de solidarité (Aspa, minimum contributif)
Tous ces éléments de la rémunération peuvent voire leur montant diminuer, quand ils ne sont pas simplement supprimés sur la base de conditions de ressources, par exemple. Ainsi, chaque complément de revenu est susceptible de rogner les sommes versées par les prestations de solidarités précédemment évoquées et il n’est pas rare de rencontrer des retraités faisant face à des problèmes de paiement de leur pension complémentaire. La prise en compte du nouveau taux de CSG a pu engendrer, au cours de l’année 2021, des baisses temporaires (et théoriquement remboursées depuis) de niveau de pension. En cas de doute, il est primordial de contacter l’AGIRC-ARRCO.
Il arrive aussi, soulignent les experts de l’AGIRC-ARRCO, qu’une actualisation du taux de prélèvement à la source entraîne une baisse effective du montant de la retraite complémentaire. Soyez vigilants.
Sous-indexation des pensions AGIRC-ARRCO : quel manque à gagner ?
Certes, il n’y a pas eu de baisse généralisée du niveau des retraites complémentaires en 2021. Pour autant, force est de constater que la sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation a entraîné un manque à gagner pour les Françaises et les Français.
Le tour de vis, rappelle Notre Temps, était nécessaire : la crise sanitaire a été notamment combattue à l’aide d’un recours tout particulier au chômage partiel. Ce dernier a mécaniquement entraîné une importante chute des cotisations permettant le financement de l’AGIRC-ARRCO… et donc le bon versement de toutes les pensions dépendant de l’organisme. Cette décision intervient donc dans le but assumé de maintenir les réserves financières de la caisse de retraite au-dessus du niveau de sécurité décidé en 2019.
En théorie, la pratique variant évidemment d’un revenu à l’autre, la sous-revalorisation des revenus représente un manque à gagner de 2,40 euros par mois pour une pension complémentaire de 481 euros mensuels.