Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Trente-trois ans et déjà à la retraite. Victor Lora, dont la presse a longuement parlé ces derniers jours, fait partie de ces Françaises et ces Français qui ont réussi ce que bon nombre n’osent même pas envisager : mettre un terme à sa vie professionnelle bien en amont de l’âge légal de départ à la retraite. S’extraire des carcans du marché du travail, affirmeraient peut-être certains. Cependant, ce ne fut pas sans sacrifice, a-t-il expliqué avec force de détails. "J'ai vu une femme assise, entre quarante et cinquante ans et elle avait l'air un peu dépressive et je me suis dit : ‘Je me dirige directement vers ça, donc il faudrait peut être que je réfléchisse à quelque chose’", a-t-il remarqué un jour alors qu’il prenaît le métro pour aller travailler. Il a donc décidé de changer radicalement de mode de vie.
"J'économisais 70 à 80 % de ce que je gagnais et ça, c'est vraiment beaucoup d'efforts. Donc, ça veut dire, même si vous êtes habitués à aller au restaurant, vous n'y allez quasiment plus, vous voyez moins vos amis, vous vous mettez en colocation, vous partez quasiment plus en vacances. Donc je suis devenu assez drastique là-dessus", poursuit-il, décrivant une démarche qui n’est pas sans rappeler celle des frugalistes, un groupe de cotisants prêts à se serrer la ceinture pour partir à la retraite dès 40 ans. La démarche, ainsi que l’a déjà écrit Planet, est inspirée de réflexions américaines sur le sujet.
Prendre sa retraite à 30 ans : est-ce vraiment à la portée de tout le monde ?
Seulement voilà : la réussite de Victor Lora, plus d’une fois soulignée dans les médias, n’est pas à la portée de toutes et de tous. Elle repose sur un principe simple : être d’ores et déjà aisé… ou, à minima, gagner “beaucoup d’argent”, observe France Info, qui relate également son récit. D’abord parce qu’il n’est pas nécessairement possible d’épargner une portion si importante de ses revenus dès lors que l’on peine à boucler la fin de mois, mais aussi parce que dans de nombreux cas… Cela pourrait ne pas s’avérer suffisant, tranche l’économiste Florence Legros, dans nos colonnes. Elle évoquait alors l’exemple d’un infirmier, expliquant placer 80% de son salaire.
"C'est une situation très exceptionnelle, d'autant plus que cet homme explique travailler énormément. Plus important, il dit vouloir accumuler 500 000 euros. S'il n'est pas héritier et ne touche pas une fortune, cette somme pourrait s'avérer bien faible, à terme. Particulièrement s'il ne touche aucun minima sociaux après avoir cessé de travailler. N'oublions pas qu'arrêter toute activité professionnelle à 40 ans, cela signifie devoir financer 40 à 50 ans de rente, environ. Il faut pouvoir se loger, s'habiller, manger… 500 000 euros, c'est trop peu", indiquait alors la directrice générale de l’ICN Business School. De là à parler de fraude...