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Depuis la rentrée, les négociations vont bon train autour de l’Agirc-Arrco, qui voit les règles du régime évoluer. En effet, l’accord de révision a entraîné de nombreux changements, tous votés par les organisations syndicales et patronales. Au menu, différentes nouveautés pour les retraités, et notamment une revalorisation des pensions, la suppression des malus, des droits acquis pour le cumul emploi-retraite, mais aussi la perspective de voir apparaître une revalorisation nouvelle pour les petites pensions. Quelles sont les possibilités pour cette augmentation ?
Retraite : des changements pour l’Agirc-Arrco
Alors que la mise en application de la réforme des retraites a mis les nerfs des retraités à rude épreuve, chacun doit désormais composer avec les choix réalisés par le gouvernement, à savoir un relèvement de l’âge légal de départ à 64 ans, ainsi qu’une hausse de la durée d’assurance à 43 annuités. Du côté de l’Agirc-Arrco, c’est également un grand chamboulement qui vient d’avoir lieu avec plusieurs mois de négociations, qui ont finalement abouti à une revalorisation des pensions et à la suppression du malus tant redouté.
Les partenaires sociaux se sont, en effet, accordés pour revaloriser la retraite complémentaire par rapport à l’inflation. Depuis le 1er novembre dernier, les pensions ont, dès lors, augmenté de 4,9%. Parallèlement, le malus de l’Agirc-Arrco va prendre fin le 1er décembre prochain. Rappelons que ce dispositif minorait de 10% pendant trois ans la retraite complémentaire des salariés qui partaient avec le taux plein. Les retraités actuels devront, quant à eux, attendre le mois d’avril 2024 pour ne plus subir son impact.
Retraite : de nouvelles mesures de soutien pour les petites pensions
Concernant la revalorisation envisagée des petites pensions, les syndicats et les organisations patronales ont choisi d’envisager de nouvelles mesures de soutien. L’Agirc-Arrco possède, en effet, des réserves et vit actuellement une bonne santé financière, qui a, d’ailleurs, longuement été l’objet d’un débat sur une éventuelle ponction des fonds par le gouvernement.
Comme le rapportent nos confrères de Merci pour l’info, des discussions ont été lancées pour instaurer de “nouveaux dispositifs de solidarité”afin d’augmenter les plus petites pensions. Denis Gravouil, secrétaire confédéral à la CGT, a ainsi expliqué qu’il fallait “regarder précisément qui a une petite retraite et quel est le profil des personnes concernées”.
Retraite : qui pourra profiter de cette nouvelle revalorisation ?
Toujours d’après Denis Gravouil, ce sont les personnes ayant connu des périodes de chômage non indemnisé, celles qui ont fait des études longues ou encore ayant eu des carrières difficiles à cause d’un handicap qui seront plus facilement soutenues par ce dispositif.
D’après l’article 9 de l’ANI, une nouvelle discussion devra également avoir lieu sur le financement de dispositifs de solidarité. Il faut, en effet, selon Thomas Cazenave, que “les partenaires sociaux s’engagent sur cette base pour définir un co-financement des minima de pension des salariés, ou d’autres dispositifs de solidarité, à partir de 2024”.