
Dans deux ans, les Français se rendront aux urnes pour élire leur nouveau Président de la République. Si huit candidats sont déjà déclarés, des candidats improbables envisagent également de se présenter. On...
"J’ai décidé que toutes les réformes en cours seraient suspendues, à commencer par la réforme des retraites", avait fini par déclarer Emmanuel Macron, après deux mois de grève historique et, plus important encore sans doute, les débuts de la crise sanitaire. Au milieu du moi de mars, rappelle Europe 1, le chef de l’Etat a fini par reculer sur ce chantier essentiel de son quinquennat. Maintes voix au sein de la majorité présidentielle appelaient de leurs voeux son retrait.
Mais à l’évidence, l’exécutif a du mal à trancher. Comme l’a déjà expliqué Planet, le président envisage en effet de ne pas tout abandonner. Pour être plus précis, il entendrait même garder certains des éléments d’ores et déjà votés. Bien sûr, les principes les plus importants de la réforme ne pourraient pas être conservés en l’état ; aussi n’est-il pas question d’instaurer le système universel, réponse aux 42 régimes français, dans l’immédiat.
Certains députés estampillés La République en Marche (LREM) souhaitent s’appuyer sur les "avancées du texte", rendues possibles par le recours note encore la radio. Cendra Motin, rapporteure du projet de loi, plaide pour la mise en place de la retraite minimum à 1000 euros, mais aussi l’entrée en vigueur du nouveau régime des pensions de réversion. Ce dernier pourrait s’avérer très brutal pour certaines femmes, supprimant de facto "un droit qui existe actuellement pour les conjoints divorcés", explique le collectif Nos Retraites.
D’autres Françaises et d’autres Français pourraient aussi être touchés, note l’Internaute. Parce que les élus de La République en Marche n’entendent pas attendre la mise en place d’une nouvelle réforme pour venir en aide aux actifs qui ont dû faire face à la crise sanitaire, ils envisagent de voter une mesure proposée par les parlementaires communistes.
Celle-ci vise à permettre la revalorisation du minimum de pension des agriculteurs, ainsi que de tous les exploitants agricoles, révèle L’Internaute. Dans l’idée, ceux-ci devraient profiter de 85% du Smic, plutôt que seulement 75, une fois passée leur cessation d’activité. Concrètement, cela représenterait un gain de 114 euros par mois pour quelques 289 000 personnes.
"Notre réforme est en suspens, le Sénat ne pourra pas l’examiner avant Septembre, on va soutenir la proposition de loi", a fait savoir le parti du président.
"L’objectif de l’exécutif est clair : éviter de rallumer les braises de la contestation", écrivent nos confrères de L'Internaute pour qui le gouvernement a déjà beaucoup à faire compte tenu de la récession provoquée par la crise sanitaire.
A l’évidence, c’est effectivement un obstacle que le pouvoir prends en compte dans son calcul. D’après Europe 1, personne à La République en Marche n’envisage une nouvelle réforme des retraites pendant ce quinquennat. Ce qui ne signifie pas que le projet soit condamné à la remise… Il pourrait en effet faire partie des enjeux à venir pour l’élection de 2022.