Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
La réforme des retraites arrive. Après des semaines et des mois de contestation, une grève d’ampleur historique et une crise sanitaire sans précédent dans l’histoire récente du pays, la voilà qui pointe de nouveau le bout de son nez. Et cette fois, a fait savoir à plus d’une reprise le président nouvellement élu, ce ne sera pas la même transformation que celle annoncée en 2017. Le chef de l’Etat n’entend pas mener une réforme systémique, qui permettrait l’avènement d’un régime universel et à points. Il compte désormais repousser l’âge légal de départ à la retraite pour garantir la viabilité du système par répartition.
Dans le détail, rappelle Pleine-Vie sur son site, Emmanuel Macron veut allonger la durée de cotisation autant qu’il ne souhaite reporter l’âge légal de départ à la retraite. Il a évoqué 65 ans mais, à l’occasion d’une conférence de presse donnée durant la campagne présidentielle, il a aussi émis l’idée de proposer une clause de revoyure une fois arrivé à 64 ans. Et pour cause ! Cette réforme se veut progressive. Reste donc à savoir qui seront les malheureux concernés… et qui seront les heureux épargnés !
Réforme des retraites : allez-vous y couper ?
Le report de l’âge légal de départ constitue, de fait, la mesure la plus critiquée du nouveau projet d’Emmanuel Macron. Elle ne concernera cependant pas tous les Français puisque seuls ceux n’ayant pas déjà liquidé leurs droits devront y faire face. En revanche, a insisté le président alors candidat à l’occasion de son débat contre Marine Le Pen, u n tel report aura un impact sur les retraités actuels : c’est une façon de garantir le niveau de leur pension.
Du reste, observe Capital, il faut se fier à l’échéancier fourni par Emmanuel Macron et ses équipes pendant la campagne. Tous n’auront pas pas à partir à 65 ans, mais cela ne signifie pas qu’ils pourront mettre un terme à leur activité professionnelle à 62 ans…
Réforme des retraites : qui sont ceux qui ne partiront pas à 62 ans ?
Rappelons d’abord que les Françaises et les Français, en moyenne, ne partent pas à la retraite à 62 ans. Pour bénéficier du taux plein, ils ont tendance à retarder leur cessation d’activité, ainsi qu’a déjà pu l’expliquer Planet.
Ceci étant dit, il importe aussi de souligner qu’un certain nombre d’actifs pourraient continuer à prendre leur retraite avant 62 ans. C’est le cas de celles et ceux qui, du fait de leur handicap, peuvent aujourd’hui prétendre à un départ à 55 ans. Les autres, qui bénéficient des dispositifs type carrière longue continueront à en profiter. Cependant, il leur faudra progressivement travailler davantage et, in fine, pousser jusqu’à 62 ans.
Le président de la République a d’ores et déjà expliqué vouloir augmenter de quatre mois la durée travaillée par génération. “On arrivera autour de 64 ans en 2027-2028”, a-t-il ainsi fait savoir, comme le souligne Ouest-France.
Réforme des retraites : que sait-on du calendrier exact ?
Le chef de l’Etat semble donc avoir un calendrier relativement précis en tête. Pourtant, force est de constater qu’un certain flou a longtemps masqué les ambitions exactes de l’exécutif.
“Le rythme de cette évolution sera un des éléments du débat et de la concertation avec les partenaires sociaux. Historiquement, lorsqu’on a fait des relèvements, le maximum c’était de rehausser de 4 mois par an. Si j’applique cette réforme, elle concernera alors pleinement ceux nés en 1969”, déclarait ainsi Emmanuel Macron en mars 2022.
Depuis, précise encore Ouest-France, il est légèrement revenu sur ce calendrier et a estimé que “le cap de 65 ans n’arrivait pas avant 2031”. “Dès la réforme passée durant le quinquennat, on va décaler l’âge légal de 4 mois chaque année. À partir de 2023, il y aura quatre mois de décalage, quatre mois l’année d’après”, a insisté le président de la République.