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D’aucuns n’hésitent pas à dénoncer une "injustice crasse". D’autres sont peut-être moins virulents mais pas nécessairement plus en accord avec le projet du président de la République. Ce dernier ne s’en cache plus : il réfléchit à la réintroduction de la réforme des retraites dans le calendrier législatif. L’idée, ainsi que l’explique Europe 1, est simple : il s’agit de "couper l’herbe sous le pied" d’une droite particulièrement bien portante à l’issue des élections régionales et qui inquiète tout particulièrement le chef de l’Etat. Mais ce n’est pas tout, note France Info qui a eu l'occasion de s’entretenir avec une "source gouvernementale". L’Elysée veut aussi renouer avec l’image du réformateur qui plaît tant à Emmanuel Macron.
C’est pourquoi les mesures pourraient s’enchaîner dans les mois qui viennent. Toutes ne concerneront évidemment pas le système de retraite hexagonal - le président de la République a mis plusieurs casseroles sur son feu - mais ce dernier occupe une part importante des transformations envisagées. En théorie, assurent nos confrères, l’exécutif doit trancher cette question avant la mi-juillet. Le Figaro, dans son billet hebdomadaire "Les Indiscrétions", soutient cependant que la décision pourrait survenir plus tôt que prévu. Pour l’heure, affirment les proches du Palais, aucun scénario n’a pris le pas sur les autres. Certains sont pourtant très discutés dans la presse…
Réforme des retraites : Emmanuel Macron ne veut pas enterrer son projet initial
Une chose est sûre : le projet initial, dont Emmanuel Macron reconnaissait récemment qu’il était vecteur d’inquiétudes et ne pouvait pas être repris en l’état, n’est pas abandonné. N’en déplaise donc au patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui le prétendait "mort et enterré".
Au contraire, explique l’entourage du monsieur Retraite du gouvernement. il fera son retour… en temps voulu. "Le système à points n'est pas enterré. Il sera au menu des réformes du prochain quinquennat", assurent en effet les proches de Laurent Pietraszewski devant les micros de la radio publique. Quitte à prendre le risque de relancer le mouvement de grève massif qui avait bouleversé la France en décembre 2019…
Réformes des retraites : Emmanuel Macron est-il prêt à aller à l’encontre des envies des Français ?
Les Françaises et les Français, semble-t-il, ne veulent pas d’une réforme des retraites. Pas dans l’immédiat, en tout cas, affirme le portail Orange sur la base d’un sondage réalisé par BVA à ce sujet. 57% des individus interrogés s’opposent au retour du sujet dans l’agenda législatif avant la fin du quinquennat ; dont 30% catégoriquement. Par ailleurs, les deux tiers de la population (66%) réfutent tout report de l’âge de départ. L’adhésion ) la réforme structurelle proposée par Emmanuel Macron en 2019 chute aussi de 7 points par rapport à l’époque, atterrissant donc à 58% en 2021.
Pourtant, la majorité n’entend pas attendre. "Si on nous oppose que lancer une telle réforme alors que le quinquennat s'achève n'est pas légitime, nous pourrons arguer qu'il est nécessaire d'être responsable", rappelait, en juin, un cadre de la majorité interrogé par France Info. L’exécutif envisage un ensemble de transformations possibles, allant de la simple réforme paramétrique - globalement conspuée par les électeurs, à en croire les résultats précédemment évoqués - à une évolution systémique visant à supprimer les régimes spéciaux. De quoi satisfaire les électeurs ?
Réforme des retraites : qui est encore prêt à la soutenir ?
"On reste convaincus qu'une réforme est nécessaire pour assurer l'équité et la pérennité du système de retraites par répartition", poursuit l’entourage de Laurent Pietraszewski ; dont les propos vont à l’encontre de la récente analyse du COR évoquée par l’économiste Alexandre Delaigue dans nos colonnes.
Pour autant, la majorité n’est pas complètement isolée : d’autres partagent en effet cette grille de lecture. Les plus de 65 ans, qui ne seront donc pas concernés par la réforme mais qui constituent un pan considérable de l’électorat d’Emmanuel Macron y sont majoritairement favorables (55%) ; de même que les chefs d’entreprises (52%). Sans grande surprise, la réforme, quelque soit sa forme définitive, apparaît plus populaire à droite dont 65% des sympathisants souhaitent le retour… au moins dans le débat public.