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1 - Toucher votre retraite à l’étranger
Il est tout à fait possible de partir vivre à l’étranger une fois à la retraite et de percevoir votre pension du régime général, voire votre pension de réversion.
Comment s’y prendre : dès que vous avez connaissance de votre future adresse, prévenez votre caisse de retraite régionale de votre changement de domicile et de votre pays de résidence. Signalez également tout changement de coordonnées bancaires.
Ensuite : tous les ans, celle-ci vous enverra un justificatif d’existence*, que vous aurez à remplir et à renvoyer. Cette condition est essentielle si vous souhaitez que votre pension continue à être versée.
Pour le remplir, vous aurez à le faire compléter par le consulat de France ou à une autorité compétente (mairie…) de votre pays d’accueil.
Un conseil : si vous ne le recevez pas, n’hésitez pas à contacter votre caisse. D’ici le 1er janvier 2018, le ministère des Affaires sociales a confirmé que les retraités vivant hors du pays pourront renvoyer par voie dématérialisée ces certificats. De quoi faciliter la démarche.
* Les retraités installés en Allemagne, Belgique et Luxembourg n’ont plus besoin de l’envoyer depuis la signature de conventions de signalements de décès avec ces pays. D’autres accords avec l’Espagne, l’Italie et le Portugal devraient voir le jour prochainement. Renseignez-vous auprès de votre caisse de retraite.
2 - Concernant les impôts
Thaïlande, Portugal, Maroc… le coût de la vie de certains pays est souvent inférieur à celui de la France, et jusqu’à trois fois inférieur dans des pays comme la Thaïlande.
Sans oublier certains critères fiscaux non négligeables pour améliorer son budget. Des pays ont signé des conventions pour que les retraités résidents bénéficient de certains avantages fiscaux. C’est le cas notamment du Portugal, qui est l’un des pays les plus avantageux fiscalement aujourd’hui. En effet, depuis 2013, les retraités du privé sont exonérés d’impôt sur le revenu par rapport à leur retraite pendant 10 ans.
Deux conditions cependant : passer au moins 183 jours (soit 6 mois de l’année) dans le pays et se faire enregistrer dans le service local des impôts comme "résident non-habituel".
Quel que soit le pays de résidence : renseignez-vous sur la convention fiscale mise en place entre la France et le pays d’accueil. Car suivant votre situation, il se peut que vous deviez payer l’impôt sur le revenu uniquement en France, uniquement dans le pays d’accueil, ou encore dans les deux.
En revanche : un retraité de la fonction publique sera obligatoirement imposé en France.
3 - La couverture médicale
En partant de France, vos frais de santé ne sont plus couverts par la sécurité sociale.
Cependant : des accords et dispositifs existent entre les pays pour vous permettre d’être pris en charge dans votre pays d’accueil. C’est le cas dans le cadre de l’Union Européenne et de certains Etats*.
Comment s’y prendre : pensez en premier lieu à informer de votre départ votre caisse d’assurance maladie. Vous devez ensuite faire une demande d’attestation de droit aux soins de santé auprès de l’organisme de sécurité sociale du pays où vous résidez. Cette attestation, une fois validée, vous permettra une prise en charge de vos frais de santé aux conditions et tarifs en vigueur localement. Si vous résidez dans un pays européen ayant passé des accords bilatéraux, vous pouvez rester affilié à l’Assurance Maladie française. Renseignez-vous auprès de votre caisse.
Vous pouvez également adhérer et cotiser à la Caisse des Français à l’Etranger (CFE). Pensez à ajouter une assurance complémentaire pour un bon niveau de remboursement.
* des pays assimilés à l’UE ou qui ont signé une convention sociale - Algérie, Andorre, Bosnie, Kosovo, Macédoine, Serbie, Monténégro, Maroc, Polynésie Française, Tunisie, Turquie, Nouvelle Calédonie - avec la France auront ces avantages.
4 - D’autres conseils
. Si vous percevez l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ou l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), vous devez rester sur le sol français pour espérer continuer à les toucher.
. Lorsqu’une personne retraitée a définitivement quitté la France, les prélèvements comme la CSG et la CRDS ne s’appliquent plus, mais une cotisation à l’assurance maladie est prélevée.
. Et aussi : avant de tenter l’aventure, pensez à faire de plus ou moins longs séjours dans votre futur pays d’accueil avant de vous installer durablement.
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