Ils arrêtent de travailler à 40 ans : la technique secrète de ces (jeunes) retraitésIllustrationIstock
Toute votre vie durant, vous avez travaillé durement. D'autres ont décidé de prendre un chemin différent... Et parviennent à partir à la retraite à 40 ans. Découvrez leur technique.
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Retraite : ces individus partent à la retraite à 40 ans

"J’ai constaté que je n’avais plus besoin de mon salaire. Je n’étais plus obligé de travailler. Alors j’ai quitté mon emploi", raconte Lars Hattwig, ancien météorologue, tout juste âgé de 47 ans. Cela fait maintenant quatre ans que ce Berlinois ne travaille plus. Et il est loin d’être le seul.

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Pourtant, ces jeunes retraités – dont certains sont Français – ne sont pas de riches héritiers. Bien au contraire : ils se présentent comme des "frugalistes", un mouvement provenant originellement des Etats-Unis, mais qui fait de plus en plus d’adeptes en Europe. Et l’une des clefs pour pouvoir prendre une retraite très anticipée, c’est de mener une vie d’ascète. "Pendant un ou deux ans, j’ai été vraiment extrêmement pingre. J’évitais d’allumer la lumière chez moi, je surveillais régulièrement le compteur, j’achetais la nourriture la moins chère", confirme Lars Hattwig. Depuis, "la phase est passée", assure-t-il au micro du site Mieux vivre votre argent.

En France aussi, le frugalisme séduit. Yann, 31 ans, est ingénieur. Installé à Annecy, il juge être soumis à un travail "intense" et "stressant". "Mon travail me met énormément la pression et je ne me vois pas travailler jusqu’à 68 ans. On n’a qu’une vie et il faut en profiter", affirme-t-il aux journalistes de 20 minutes. C'est pourquoi il a tout prévu et envisage déjà son départ, qu'il espère prochain.

Ils partent à la retraite à 40 ans : comment font-ils ?

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Pour pouvoir s’affranchir de l’obligation de travailler et parvenir à prendre sa retraite aux alentours de 45 ans, il a tout prévu. Avec son épouse, il investit 40% de ses revenus (30 000 euros environ) annuels dans des placements financiers ou immobiliers. Cette rente doit leur permettre de subvenir à leurs besoins futurs. "Au rythme où je suis, je pourrais arrêter de travailler à 45 ans", indique l’ingénieur. Pour être "totalement autonome", il envisage aussi de "développer un potager".

D’autres n’ont pas forcément la possibilité d’épargner autant. Tom, qui s’est également confié à 20 minutes, ne bénéficient que d’une retraite de 1500 euros par mois. Ancien militaire âgé de 55 ans, il a acheté un chalet en ruine dans une forêt du Morvan et l’a ensuite reconstruit. "Je voulais être dans une forme d’autonomie décisionnelle. Je suis totalement autonome depuis 4 ans, et on se rend compte que les choses ne se passent pas comme vous vous l’étiez imaginé", raconte-t-il, expliquant avoir été littéralement transformé par ces changements. Il s’amuse assez de certaines évolutions, d’ailleurs. "C’est vraiment curieux, parce que je vois plus de monde dans ma forêt que je n’en voyais avant à Paris", détaille-t-il.

Retraite à 40 ans : s'affranchir d'une "peur existentielle liée à l'argent"

Ce sont là les principaux principes qui permettent à la plupart des frugalistes de s’en sortir : pour parvenir à l’indépendance financière, ils cultivent l’art de dépenser moins. "Les frugalistes vivent durablement en dessous de leurs moyens avec l’objectif d’atteindre l’indépendance financière pour, au bout du compte, réaliser un rêve ou un souhait particulier", explique Lars Hattwig. Pour Gisela Enders, qui a écrit un ouvrage sur le sujet, il s’agit de se libérer de "sa peur existentielle liée à l’argent". Mieux vivre votre argent évoque également la perte d’un emploi et le stress, associé au travail.

Oliver Noelting, 29 ans, est l’un des piliers du frugalisme en Allemagne. Programmeur logiciel, il n’imagine pas prendre sa retraite à 67 ans. "Je peux tout à fait m’imaginer que, quand j’aurais 40 ans, je me dise : j’ai fait ça pendant 10 ou 12 ans, maintenant je veux faire autre chose", indique-t-il au site d’information pécuniaire. Aujourd’hui, à force de sacrifices et d’épargne, il affirme être à temps partiel et pouvoir quitter son job "à tout moment". "Si je décidais de le faire maintenant je serais totalement autonome pendant 8 ans avant de devoir recommencer à travailler", précise-t-il.