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Le souverain devait venir pour 1 jour, il en restera 2. Son arrivée est prévue à 16 heures à l’Aéroport International de Marseille. Si le pape rencontrera le président à l'occasion de ce voyage pour discuter des défis internationaux, cela n'a rien d'une visite d'Etat, a-t-il tenu à préciser. L'objet de sa visite ? La question migratoire et ses drames : au centre de son pontificat.
Une visite très politique sous fond de crise migratoire
Le souverain pontife veut en effet : "alerter sur la tragédie de celles et ceux qui meurent en Méditerranée en tentant de rejoindre l'Europe", revient le site de France Info. Ses deux jours et son programme seront ainsi consacrés à la Méditerranée et au défi migratoire, dans un contexte d'hostilité croissante envers les candidats à l'exil au sein d'une Europe tentée par le repli.
Point d'orgue de cette visite : une messe célébrée samedi au stade Vélodrome, en présence d'Emmanuel Macron, après avoir été accueilli, vendredi, à l'aéroport de Marseille par Élisabeth Borne. Une visite très politique donc, sur fond de crise migratoire, une semaine seulement après l'arrivée massive de migrants sur la petite île italienne de Lampedusa. Un parti pris politique qui risque évidemment de piquer au vif l'extrême locale de la région. Zemmour et ses partisans ont ouvertement lancé une offensive politique contre le souverain pontife, qui n'ont pas hésité à dire, à l'annonce de sa venue à Marseille que le "François n’est plus tout à fait leur pape", pointe un article du journal Le Monde.
"Culpabiliser les catholiques"
Le jésuite argentin de 86 ans a d'ailleurs clairement prévenu : il ne vient pas en visite d'Etat en France, mais à Marseille", ville cosmopolite du sud où cohabitent un large éventail de communautés et religions. Son intention ? Dénoncer notamment le drame des naufrages de migrants et plaider la cause des exilés.
Pour marquer les esprits, le Pape François va convoquer les symboles pour un nouvel appel à la solidarité : une prière à la basilique Notre-Dame-De-La Garde, un moment de recueillement autour de la stèle dédiée aux disparus en mer.
Un engagement de longue date : pour son 1er déplacement pontifical, en juillet 2013 , François avait déjà choisi Lampedusa.Dix ans après, la France a prévenu qu'elle n'accueillerait pas de migrants arrivés sur l'île italienne la semaine dernière : un message de fermeté assumé, à rebours de celui du souverain pontife.
"Au cœur du message du Pape, il y a toujours les périphéries du monde et les plus petits Etats", se défend laconiquement l'Élysée, alors que se profile aussi le début de l'examen, ce sera le 6 novembre au Sénat, du très controversé projet de loi immigration, revient France Info. De quoi susciter les foudres de l'extrême-droite marseillaise, qui, par la voix du sénateur Reconquête Stéphane Ravier a déjà mis en garde contre une visite qui risque de "culpabiliser les catholiques avec une obsession du migrant"...