De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ce dimanche 9 juin, le Rassemblement national s’est imposé en tête du scrutin pour les européennes 2024, en recueillant 31,8% des suffrages. La liste menée par Jordan Bardella a offert au RN le meilleur score de son histoire, hors second tour et lors d'une élection nationale. Mais quelles sont les relations entrenues par les différentes personnalités politiques d'extrême droite ?
Jordan Bardella : son ascension fulgurante
Du haut de ses 28 ans, Jordan Bardella s’impose à la tête du Rassemblement national (RN), un parti dont il est membre depuis 2012. Mais avant de faire son ascension fulgurante, Jordan Bardella n’était qu’un adhérent au parti. C’est lors de sa première rencontre avec l’ancienne présidente du groupe RN, Marine Le Pen, que sa carrière politique prend un tournant, selon le Nouvel Obs.
“Il rentre dans le clan des gens sûrs”
Il y sept ans au meeting de Brachay, Jordan Bardella était accompagné de Kerridwen Chatillon, la fille de Frédéric Chatillon, l’ancien président du GUD (groupe étudiant d’extrême droite violent). Ce dernier a fait ses études avec Marine Le Pen, à Assas.
Aurélien Legrand, un de ses anciens proches, racontait cette rencontre au Nouvel Obs : "Elle voit que Bardella est avec Kerridwen, elle le savait déjà, mais là, elle les voit ensemble physiquement pour la première fois [...] Elle le connaît déjà, oui, comme elle connaissait tout le monde, mais c'est là qu'elle le spotte, que c'est quelqu'un 'd'important'." Et en étant au bras de "la fille Chatillon", il "rentre dans le clan des gens sûrs".
Jordan Bardella et Marine Le Pen : une relation de “confiance totale et absolue”
Trois ans plus tard, en 2015, tout s’accélère. Il est nommé secrétaire départemental, chez lui, en Seine-Saint-Denis. En 2021, il devient président du Rassemblement national, après le retrait de Marine Le Pen, qui souhaitait se consacrer aux élections présidentielles de 2022. En 2024, Jordan Bardella s’impose en tête des résultats des élections européennes, en recueillant 31,8% des suffrages.
Marine Le Pen se confiait sur leur relation de "confiance totale et absolue", comme l’a révélé Le Nouvel Obs. Les deux personnalités partent même en week-end ensemble, au bord de mer ou dans une maison de campagne, accompagnés par des proches. "Jordan et Marine élaborent à deux la stratégie. On ne se pose plus de questions et c'est très bien comme ça", confiait un député RN au Nouvel Obs.
Marine Le Pen et Eric Zemmour : des relations ternies
Avant de se défier aux présidentielles, Marine Le Pen et Eric Zemmour entretenaient des relations cordiales. Éric Zemmour et Marine Le Pen ont même failli se retrouver au sein du même parti. Selon l’Express, l’ancienne présidente aurait proposé à Eric Zemmour, qui n’était pas encore engagé en politique, d’être la tête de liste du Front National lors des élections européennes en mai 2019.
La famille Le Pen
Concernant Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, la relation des deux femmes a souvent été sous tension. Respectivement tante et nièce, Marion Maréchal-Le Pen a quitté le Front du Rassemblement national avec fracas en 2022 pour rejoindre le parti d’Eric Zemmour, Reconquête!
“On a des désaccords politiques, ça arrive dans toutes les familles”, a indiqué Marion Maréchal-Le Pen sur le plateau de Touche pas à mon poste, le 22 mai dernier. “On est schizophrènes chez les Le Pen. C’est très difficile à comprendre de l’extérieur. On a passé un deal : on ne parle que de Macron ou de LFI, comme ça on ne parle pas des sujets qui fâchent. On s’aime avec Marine, c’est ma famille.”
Marion Maréchal et Eric Zemmour : une relation sous tension
Enfin, entre Marion Maréchal-Le Pen et Eric Zemmour, les relations ne seraient pas au beau fixe. L’eurodéputée semble avoir entamé un bras de fer avec le président de son parti pour trouver un accord avec le Rassemblement national.
Cette dernière a rencontré Jordan Bardella et Marine Le Pen au siège du RN, le lendemain des élections européennes. "Elle devait me donner les conditions" d'un éventuel accord pour les législatives, affirme Éric Zemmour. "Lundi soir, je lui ai demandé les conditions, elle m'a dit: 'on se voit demain'". Puis, "c'est moi qui l'ai presque, pardonnez-moi ce terme, harcelée par textos pour qu'elle me les donne, même par écrit", déplore le président de Reconquête, dans les colonnes de BFMTV.
Finalement, le RN a ensuite fait savoir à Marion Maréchal qu’ils refusaient un accord avec Reconquête. “Malgré mes tentatives de négociation, le regrettable argument qui m’a été avancé (est) qu’ils ne souhaitent aucune association directe ou indirecte avec Éric Zemmour”, a expliqué dans un communiqué celle qui dirigeait la liste zemmouriste aux européennes.