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Devant la catastrophe politique provoquée par l'élection du président de l'UMP, Nicolas Sarkozy n'a pas pu s'empêcher de réagir ! Cherchant à trouver un compromis d'un côté, exprimant son désarroi de l'autre. Mais il semble bien que l'ancien chef de l'Etat ait décidé de s'arrêter là, et de ne pas se mouiller plus.
En effet, Nicolas Sarkozy, grand stratège politique, sait très bien que se mêler encore plus de la guéguerre de l'UMP entre Jean-François Copé et François Fillon, serait une grosse erreur... pour maintenant, et pour un éventuel retour en politique pour 2017.
Devoir de réserve
Pour commencer, Nicolas Sarkozy sait pertinemment qu'il ne peut pas s'exprimer sur le sujet trop officiellement sans aller à l'encontre de son rôle au sein du Conseil Constitutionnel. En tant que membre du conseil, il doit respecter un devoir de réserve. Or pour certains, l'ancien président de la République va déjà trop loin.
La sénatrice Laurence Rossignol et le député Christian Paul ont déposé une requête auprès du président du Sénat et du président de l'Assemblée nationale, en précisant que "nous souhaiterions que vous saisissiez, dans les meilleurs délais, le président du Conseil constitutionnel de cette situation fort préjudiciable au fonctionnement de nos institutions".
Une image déjà écornée
Et à plus long terme, se mêler de trop près de la situation à l'UMP n'est pas un meilleur calcul ! Il est même temps pour Nicolas Sarkozy de reprendre vraiment ses distances, car il sort déjà un peu écorné de son intervention.
En effet, dès le début, Nicolas Sarkozy a clairement souhaité que François Fillon renonce à son projet de mettre sur pied son propre groupe parlementaire... Peine perdu, l'ancien Premier ministre l'a bel et bien officialisé rapidement. Il souhaitait aussi que Jean-François Copé accepte qu'un nouveau vote soit organisé d'ici le mois de juin 2013... Sauf que le maire de Meaux ne semble pas être d'accord...
Encore trop tôt
Dans la bataille, Nicolas Sarkozy a perdu un peu de son aura, une forme de son autorité, et ressort quelque peu affaibli. Et pourtant, si Jean-François Copé et François Fillon ont clairement chuté dans les sondages, Nicolas Sarkozy lui conserve toujours une bonne cote de popularité.
Sauf que ce qui sembe être une bonne nouvelle arrive beaucoup trop tôt ! Si l'ancien président de la République pensait revenir pour 2017 en tant que sauveur d'un UMP à la dérive, il fallait qu'il se fasse encore plus désirer... Là, ses cartes ont été dévoilées trop tôt... Surtout que pour reprendre la présidence de la République, Nicolas Sarkozy aurait besoin d'un UMP puissant et uni, complètement à l'opposé de celui que l'on connait aujourd'hui...
Mais cette situation, elle existe aussi à cause de lui. C'est lui qui a cherché à tout faire pour qu'aucun nouveau leader naturel ne se dégage lors du vote pour la présidence de l'UMP, se laissant ainsi la possibilité de revenir en 2017... Nicolas Sarkozy s'est fait prendre à son propre piège...
© AFP