Retraite : le programme de Christiane Taubira pour 2022AFP
Lauréate de la primaire populaire, Christiane Taubira représentera une partie de la gauche en avril 2022. Quel est le programme de l'ancienne garde des Sceaux, en matière de retraite et d'économie ?
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En ce moment, la mode est au report de l’âge légal de départ à la retraite. C’est en tout cas ce que prônent certains des candidats - ou des presques candidats - les plus solides au regard des sondages. Ainsi, Valérie Pécresse, Emmanuel Macron ou Eric Zemmour envisagent tous trois de repousser l’âge légal de la cessation d’activité, aujourd’hui fixé à 62 ans. Il en va, selon eux, de l’équilibre du système par répartition auquel sont si attachés les Français et les Françaises. Pour autant, d’autres optent pour une approche différente. A l’extrême droite, et parmi les figures régulièrement données au second tour, c’est le cas de Marine Le Pen qui prône un retour à la retraite à 60 ans. Beaucoup plus à gauche, Jean-Luc Mélenchon envisage le même genre de mesure. Fabien Roussel est également sur ce type de ligne. 

Et puis il y a celles et ceux qui préfèrent le statu quo. Celles et ceux pour qui il n’est pas nécessaire de pousser les actifs à travailler plus longtemps mais qui ne jugent pas nécessaire de revenir sur le temps consacré, à l’échelle d’une vie, à la carrière professionnelle. Yannick Jadot, candidat investi par Europe Ecologie-Les Verts fait partie de ces gens-là ; de même qu’Anne Hidalgo, la maire PS de Paris, qu’a désignée la vieille maison pour la représenter au printemps. Dans quel camp se range Christiane Taubira ?

Retraite : quel est le programme de Christiane Taubira ?

Grande gagnante de la primaire populaire, dont le scrutin se tenait du 27 au 30 janvier 2022, Christiane Taubira sera donc candidate à l’élection présidentielle en avril 2022. Si l’ancienne garde des Sceaux de François Hollande est restée assez évasive sur son programme, cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas quelques idées en matière d’économies, informe BFMTV sur son site.

L’ancienne ministre semble prôner une ligne relativement proche de celle qui a pu être défendue par Emmanuel Macron ces cinq dernières années. Ou du moins, elle le faisait en 2002 ! Qu’est-ce que cela implique pour les retraites ? Récapitulatif.

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Capitalisation, épargne-retraite… que pourrait promettre Christiane Taubira pour 2022 ?

Dans les faits, Christiane Taubira n’a pas encore communiqué son programme réactualisé, rappelle BFMTV. Le meilleur moyen de savoir ce que pense (peut-être) l’ancienne ministre de la Justice consiste donc à se pencher sur ce qu’elle a pu dire par le passé. Or, il y a désormais 20 ans, elle se présentait déjà à l’élection présidentielle. D’aucuns le lui reprochent d’ailleurs, la tenant pour responsable de la défaite de Lionel Jospin dès le premier tour et lui reprochant d’avoir ouvert un boulevard à Jean-Marie Le Pen. C’était la première fois que l’extrême droite se qualifiait pour le second tour.

A l’époque, Christiane Taubira ne parlait pas de report de l’âge légal de départ à la retraite. Elle estimait une réforme du système nécessaire, au vu et au su des "données statistiques sur la vie active", mais envisageait plutôt l’introduction d’une part de capitalisation dans le modèle de retraite français. "Au-delà d'un certain niveau de pensions de retraite, les compléments le cas échéant recherchés relèvent de la responsabilité individuelle. Ces compléments doivent être financés par la capitalisation", avait-elle affirmé.

Epargne retraite et politique de l’emploi : à quoi faut-il s’attendre si Christiane Taubira est élue ?

Pour épauler les Françaises et les Français, l’ancienne ministre prévoyait à l’époque des soutiens fiscaux visant à permettre la constitution d’une épargne-retraite ; outil indispensable au développement de la retraite par capitalisation comme l’expliquait dans nos colonnes l’économiste libéral Jacques Garello.

La question de l’emploi, qui est aussi essentielle au bon traitement de celle de la retraite, a aussi été traitée par la Christiane Taubira de 2002, rappelle BFMTV. "La relance de l'emploi suppose également un allègement de la charge fiscale et sociale globale pesant sur le facteur de production travail, et son report partiel vers d'autres assiettes, en particulier le capital financier et technique", jugeait-elle à l’époque.