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Éric Dupond-Moretti à la tête de la Justice... et face à celle-ci dans un mois. Le garde des Sceaux sera jugé du 6 au 17 novembre par la Cour de justice de la République. Le ténor du barreau, longtemps surnommé "Acquittator", est soupçonné d'avoir profité de sa fonction de ministre pour régler ses comptes avec des magistrats. Pour certains, ces règlements de comptes remontent bien avant son entrée au gouvernement.
"Je veux travailler jusqu’à la dernière minute. Mon but est que le ministère de la Justice puisse continuer à tourner", s’est contenté de répondre ce vendredi 6 octobre sur France info le garde des Sceaux. À Matignon, on préfère également botter en touche : le ministre "est au travail". Il suit la finalisation de sa loi justice, inaugure ce vendredi 13 octobre une prison à Caen…
Pour le moment il continue de mener le ministère de la Justice
"Je ne suis pas venu faire du culturisme, mais c’est une réforme historique", estime Éric Dupond-Moretti, au sujet du Projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de la Justice 2023-2027. Jeudi 5 octobre, députés et sénateurs ont, en effet, trouvé un accord en commission mixte paritaire (CMP) confirmant la plupart des dispositions, après son adoption cet été en première lecture par les deux chambres.
Le texte de réforme de la justice fait notamment passer le budget de 9,6 milliards d’euros en 2023 à près de 11 milliards d’ici 2027 et prévoit des embauches exceptionnelles. "En termes de personnels, c'est 1 500 magistrats de plus, c'est 1 800 greffiers de plus. Ce sont des contractuels, que nous avons appelés "attachés de justice", qui vont arriver par milliers dans les juridictions", se réjouit le ministre. L'embauche de 600 conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation, votée par le Sénat, a toutefois été écartée en CMP. Mauvaise nouvelle malgré tout notamment en cette période d'évasion fréquente. Toutefois, s'il maintient penser à autre chose, le ministre se sent menacé.
La peur de quitter définitivement la Justice
Il le sait. Lorsqu'il a choisi de quitter son poste à la Cour de Justice pour honorer l'offre d'Emmanuel Macron, Éric Dupond-Moretti a scellé son avenir. Toutefois, même si son avenir semble plus qu'incertain au sein du gouvernement, le fait d'être soupçonné de prise illégale d'intérêts "n'a jamais entravé mon travail de ministre", affirme-t-il. À quelques semaines de son jugement et de cette audience inédite dans l'histoire de la Vème République, il laisse toutefois entendre qu'il travaillera "encore ensuite, évidemment, parce qu'il y'a des choses que vous ne pouvez pas laisser tomber."
Si condamnation il y a, ça sera la fin
"C'est la règle générale qui s'applique." Timidement mais sûrement, Elisabeth Borne a assuré sur l'antenne de BFMTV, ce dimanche 8 octobre, que l e ministre de la Justice quitterait le gouvernement s'il venait à être condamné. La Première ministre a également expliquée "être en train de réfléchir avec le garde des Sceaux à la façon dont on va s’organiser pour assurer la continuité de l’action gouvernementale, la continuité du ministère de la Justice", tout en lui permettant de se défendre pendant son procès.