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Ce jeudi, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls présentait au Sénat un projet de loi visant à la parité hommes femmes. Le débat a rapidement tourné au vinaigre. Découvrez-le en vidéo.

© abacapressManuel Valls, ministre de l'Intérieur, présentait jeudi au Sénat un projet de loi mettant en place un nouveau mode de scrutin paritaire. Mais les sénateurs de droite n'ont pas apprécié cette proposition. Le projet envisage de faire élire un binôme homme-femme dans chaque canton de chaque département.

Les sénateurs UMP et ceux du centre se sont vivement prononcés contre, dénonçant un découpage supplémentaire de chaque canton. De leur côté, les sénateurs PC aimeraient un scrutin à la proportionnelle et y sont donc opposés.

Un mode de scrutin "baroque", "gadget"
Le sénateur centriste Hervé Mauray a ainsi déclaré, comme le rappelle L'Express, que ce mode de scrutin était "totalement baroque", le qualifiant de "gadget", et précisant que "beaucoup de femmes risquent de se retrouver dans le rôle de potiches".

De son côté, le sénateur UMP Christophe Béchu a ajouté : "Ne faisons pas d'obsession sexuelle collective". Bruno Sido, également sénateur UMP en a rajouté une couche en expliquant que "c'est humiliant pour les femmes", et a évoqué la possibilité de laisser ces binômes en place uniquement le temps d'un mandat, afin que les femmes puissent "faire leurs preuves".

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"Vous avez gagné la palme de la misogynie"
Hélène Lipietz, sénatrice écologiste, s'est révoltée : "C'est inadmissible, scandaleux, est-ce que vous accepteriez de tels propos pour vous messieurs ? [...] Vous êtes contre tout simplement parce que ce système supprime la moitié des cantons et la moitié des hommes élus".

C'est ensuite la sénatrice PS Laurence Rossignol qui s'est emportée et a critiqué ce débat "terriblement régressif". Elle s'est attaquée au sénateur UMP Bruno Sido qui avait fait une réflexion lors de sa prise de parole : "Vous pouvez répéter, vous venez de dire : c'est qui cette nana ! Monsieur Sido, vous avez gagné la palme du misogyne. Avec les propos que nous avons entendus, je prévois une certaine postérité pour M. Béchu comme pour M. Maurey".

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