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Gérard Collomb : retour sur ses terres à Lyon
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a provoqué un mini-séisme à l’annonce de sa candidature à la mairie de Lyon (Rhône). La rentrée du chef de l’État était déjà compliquée avec les départs de Nicola Hulot et Laura Flessel quand le doyen du gouvernement a montré ses ambitions. Son annonce intervient également très tôt, alors que l’affaire Benalla est toujours en cours. Le ministre de 71 ans a déclaré envisager de démissionner dès le printemps 2019, après la « bataille des Européennes ».
C’est dans une interview à l’Express que Gérard Collomb a déclaré sa candidature. Son ambition est de retourner à Lyon, la ville dont il a été maire de 2001 à 2017, avant de soutenir Emmanuel Macron. Le chef de l’État va donc devoir se séparer de l’un de ses plus fidèles adjuvants. De son côté, l’opposition a exprimé son mécontentement. Laurent Wauquiez, à la tête des Républicains, qualifiant l’annonce « surréaliste ». Le Premier ministre, Edouard Philippe est venu au secours de Gérard Collomb sur France Inter : lorsqu'il sera en campagne (...) il se consacrera à temps plein à cette conquête électorale. Aujourd'hui il est ministre d’État, ministre de l'Intérieur en charge de missions redoutablement complexes et importantes et il se consacre entièrement à sa tâche".
Paris : une ville convoitée par trois candidats ?
Le secrétaire d’État chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, ne cache pas ses ambitions pour la mairie de Paris. Dans un entretien au Figaro, il a notamment déclaré : « Je fais partie des hyper-investis sur le projet de structuration du mouvement (LREM) à Paris et la création des idées pour la capitale... Mon histoire de vie, mon expérience d'entrepreneur et au gouvernement font que je peux être un bon candidat pour Paris ».
Il a aussi rappelé à l’antenne de RTL, mercredi 22 août que « cela fait dix-sept ans que l’on a la même majorité à Paris ». Mounir Mahjoubi se place donc en concurrence directe avec le secrétaire d’État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. Ce dernier a en effet déclaré son intérêt pour la capitale. Il a ainsi déclaré au Parisien, « réfléchir » à sa candidature pour 2020. Les deux hommes font également partie d’un groupe de députés qui a lancé la plateforme participative Paris & Moi, place de la République le 21 septembre. Le nom est également le slogan du parti La République en marche pour les municipales parisiennes.
Enfin, dimanche 23 septembre, Cédric Villani, député LREM et mathématicien, a fait part de son sentiment concernant Édouard Philippe. L’ancien président du comité de soutien d’Anne Hidalgo verrait bien le Premier ministre à la tête de la mairie de Paris, estimant qu’il « serait bien sûr un grand maire de Paris ».
Marlène Schiappa : entre Le Mans et la Corse
La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes pourrait, elle aussi, briguer un mandat municipal. Depuis 2014, elle est élue locale au Mans (Sarthe) et a déclaré dans une interview au Maine libre, au nom de son parti : "Nous serons présents au Mans en 2020", mais sans préciser si ce serait à elle de se présenter. Marlène Schiappa avait été propulsée au Mans par le maire Jean-Claude Boulard (PS) en 2013. Elle avait été repérée grâce à son blog « maman travaille », explique Libération. Elle devient ainsi adjointe à la mairie en 2014, en charge de l’égalité et de la lutte contre les discriminations. C’est le même homme, Jean-Claude Boulard, qui la présentera à Emmanuel Macron, lui assurant son ascension au sein du gouvernement.
Le Parisien a pointé les nombreux déplacements de Marlène Schiappa en Corse. Une partie de sa famille y habite et la secrétaire d’État s’y est déjà rendue neuf fois en 15 mois, analyse le quotidien. Elle a été également vue portant à son cou un pendentif en forme de l’île. Un symbole pour montrer sa préférence ?
Christophe Castaner : cap sur Marseille ?
L’ancien maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) est l’objet de nombreuses rumeurs quant à sa candidature à la mairie de Marseille (Bouches-du-Rhône). Actuellement à la tête du parti La République en Marche et secrétaire d’État en charge des Relations avec le Parlement, il a préféré esquiver la question de France Bleu, déclarant : « Je suis trop attaché à Marseille et sa région pour prendre cette décision par-dessus l'épaule... Je ne suis pas candidat aux municipales à Marseille, mais je m'intéresse à Marseille. »
Mais sera-t-il prêt à quitter ses fonctions régaliennes ? Pour LREM, Marseille est un objectif important. Le sociologue Jean Viard a ainsi confié son analyse au Point en janvier dernier : « LREM n'aura pas beaucoup de villes en 2020, faute d'enracinement, et Marseille est emblématique. » Selon France 3, deux récents sondages datant de début septembre, commandés par le département et la région, situent Christophe Castaner soit troisième derrière Jean-Luc Mélenchon (France insoumise), soit quatrième derrière Stéphane Ravier (Rassemblement national).
Gérald Darmanin : objectif Nord avec Tourcoing
Fin août 2018, l’actuel ministre de l’Action et des Comptes publics a dévoilé à La Voix du Nord son ambition électorale. Maire de 2014 à 2017 de Tourcoing (Nord), il se verrait bien y retourner. « J’ai l’ambition d’être réélu à la place qui sera la mienne à Tourcoing. (…) Si le président de la République ne me le permet pas, j’en tirerai des conclusions nationales", a-t-il ainsi confié. Il a ainsi mis fin aux rumeurs qui le voyaient briguer la mairie de Lille (Nord).
Il avait en effet déploré le « déclin » de la ville dans une interview à La Voix du Nord , mais avait réfuté sa candidature possible. « Je suis très touché que les gens souhaitent que je me présente dans une très jolie ville", a-t-il dit avant d’ajouter : " il y a un contexte plus particulier dans la métropole lilloise, qui consiste d'abord à ce qu'on s'occupe de ce qu'on a commencé, comme moi à Tourcoing. Il y a sans doute des gens très bien qui pourront exercer à Lille. Gérarld Darmanin s’est en tout cas déclaré prêt pour les élections à Tourcoing : "J'en ai déjà un peu parlé avec mon équipe municipale et je serais très heureux de défendre mon bilan."