De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La Cour des comptes n'a jamais été tendre avec Emmanuel Macron depuis sa première élection en 2017. Cette fois-ci, ce sont ses déplacements à l'étranger et certaines des fastueuses réceptions données à l'Elysée, au palais du Louvre ou au château de Versailles qui sont pointés du doigt.
Le palais présente ainsi un déficit de 8,3 millions d'euros en 2023 par rapport à 2022, indiquent les sages de la rue Cambon dans un rapport publié lundi 29 juillet, comme nous l'apprend le quotidien L'Opinion. En effet, d'un petit excédent de 300 000 euros en 2022, les rentrées d'argent l'année dernière n'ont représenté que 117,2 millions d'euros pour des dépenses de 125,5 millions.
"De ce fait, des efforts significatifs devront être entrepris dès 2024 afin de rétablir et pérenniser l’équilibre financier de la Présidence," affirme le rapport.
Les voyages trop coûteux d'Emmanuel Macron
L'inflation, dont découle l'augmentation du prix des carburants ne touche pas que le peuple. Elle frappe jusqu'au sommet de l'Etat : le coût d'un déplacement présidentiel en Europe a par exemple augmenté de 50%. Ainsi, les voyages du président (112 en 2023, bravo le bilan carbone !), dont beaucoup ont eu pour destination l'étranger (hors Europe, il représentent 63% des dépenses réalisées pour les déplacements) et ont coûté 7 millions d'euros de plus qu'estimé dans le budget prévisionnel.
D'après la Cour des comptes, "les déplacements internationaux ont coûté 17,24 millions d'euros en 2023 (12,05 millions en 2022), soit plus du double du montant 2019 (8,44 millions). Le coût des déplacements nationaux s’élève quant à lui à près de 6 millions d'euros (3 millions en 2022), un niveau proche de celui constaté en 2019 (5,4 millions)."
Les réceptions trop fastueuses d'Emmanuel Macron
Toujours d'après le rapport, le budget des réceptions à l'Elysée représente seulement 3% de celui du palais pour 2023. Toutefois, celles-ci ont dépassé leur nombre d'avant pandémie : 171 contre 146 en 2019. Les dépenses de traiteur ont grimpé de 13% entre 2022 et 2023, le coût par invité de 29 euros en 2023 à 35 euros à 2023, "remise de décorations incluses", précise la Cour des comptes.
Ainsi, le budget total dédié aux réceptions est estimé à 4 millions d'euros pour 2023. Dans le palmarès des évènements les plus onéreux, on compte ainsi le dîner d'Etat en l'honneur du roi d'Angleterre Charles III à Versailles avec 474 851 euros et celui donné au Louvre pour le Premier ministre indien Narendra Modi avec 412 366 euros. Reçu à l'Elysée, le président mongol lui n'aura coûté que... 62 709 euros. A noter d'ailleurs que le cabinet d'Emmanuel Macron a notamment justifié une partie du déficit à la rénovation des cuisines !
Des dépenses injustifiées ?
Peut-on vraiment blâmer la présidence de la République pour ces dépenses, alors que les Français se serrent la ceinture ? En effet, elle n'est pas responsable de l'inflation due au contexte géopolitique et doit assurer son rôle autoproclamé de grande intermédiaire de la diplomatie dans le monde. Des voyages aussi indispensables pour le commerce extérieur, quand il s'agit de vendre notre technologie, par exemple des avions de chasse ou des sous-marins...
De la même manière, savoir recevoir est l'une des marques de fabrique de la France, qui si elle baisse petit-à-petit dans le classement des premières puissances mondiales, a un statut à préserver et ne peut se permettre de recevoir des chefs d'état en catimini. C'est aussi pour servir à tout cela, qu'un budget conséquant est attribué chaque année à la présidence.