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Le 30 juin et 7 juillet 2024, les Français sont invités à se rendre aux urnes pour élire un député dans leur circonscription. Depuis, les différentes formations politiques s'organisent pour les futures élections législatives anticipées. Si certains partis ont du mal à se mettre d'accord sur leurs alliances, ils commencent tout de même à désigner celui qui pourrait devenir le Premier ministre en cas de majorité absolue.
Législatives : qui pourrait se retrouver à Matignon ?
Parmi les groupes politiques, le Rassemblement national semble déjà avoir choisi celui qui les représentera à Matignon. En effet, si au début le nom de Marine Le Pen a été évoqué, c'est bien Jordan Bardella qui pourrait obtenir ce rôle. Après le score obtenu par ce dernier aux européennes, le choix semblait évident pour les représentants du parti d'extrême droite.
Le 10 juin 2024, Laure Lavalette, porte-parole du RN, a confirmé cette idée sur France 2. "Les choses sont très claires, ce serait Jordan Bardella Premier ministre", affirme-t-elle. Cette désignation est le choix fait par Marine Le Pen. Du côté des autres partis politiques, aucun nom définitif n'a pour le moment été annoncé.
L'union de la gauche sous un nouveau front populaire, doit en effet encore nommer celui qui sera le Premier ministre en cas de victoire. Plusieurs personnes ont néanmoins été évoquées. Parmi elles, Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, a été cité par Raphaël Glucksmann. Invité sur le plateau de France 2, la tête de liste du PS aux européennes l'a désigné comme "une figure de la société civile qui peut apaiser". Jean-Luc Mélenchon, lui, a dit qu'il "s'en sen[t] capable", au JT de France 2. C'est également le cas de François Ruffin, député LFI, qui l'a évoqué sur France Bleu ce jeudi 13 juin 2024.
Néanmoins, si tous les partis politiques cherchent à désigner leur Premier ministre, peuvent-ils vraiment imposer leur choix au Président ?
Emmanuel Macron remet les pendules à l'heure
Le mercredi 12 juin 2024, Emmanuel Macron a pris pour la première fois la parole depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. Durant la conférence de presse retransmise par Public Sénat, le président de la République a abordé de nombreux sujets. Parmi eux, la question de sa potentielle démission.
“Je veux tordre le cou à ce canard qui n’a jamais existé. C’est absurde […]. Je me suis soumis à deux reprises au suffrage des Français et des Françaises", a-t-il démenti. Cette prise de parole lui a ainsi permis de revenir sur les rumeurs des derniers jours. Sur la question des législatives, il a notamment tenu à préciser à qui revenait le choix du Premier ministre suite aux différentes prises de parole des partis d'opposition.
Le Premier ministre : un choix du Président
Dans la même conférence de presse, Emmanuel Macron a rappelé que le choix de la nomination d'un Premier ministre lui revenait pleinement. "Ce ne sont jamais les formations politiques qui le dictent au président de la République, ce sont les équilibres qui en sortent", a-t-il précisé. Comme le précise le site de Vie publique, la Constitution indique bien que le choix du Premier ministre est réservé au Président. Simplement, en cas de cohabitation, c'est-à-dire lorsque le parti présidentiel n'obtient pas la majorité, il convient mieux que le chef de l'Etat désigne un nom du groupe majoritaire. Néanmoins, rien ne l'y oblige.
Comme le confirme Anne Levade, professeure de droit public à l’université Panthéon Sorbonne et membre de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, dans Les Jours, le Président peut refuser le choix fait par le parti majoritaire de l'Assemblée. Néanmoins, cette dernière souligne que "politiquement, ça serait très compliqué".
Gabriel Attal sera-t-il donc reconduit ? Réponse début juillet.