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Les six derniers mois n’ont pas vraiment été tendres avec le Parti Socialiste. La formation politique a vécu un échec à l’élection présidentielle suivi d’un autre échec aux élections législatives. En cette rentrée 2017, le siège historique rue de Solférino a également été hypothéqué et les grandes personnalités sont aux abonnées absente. Alors le PS va-t-il survivre à la fin de l’année 2017 ?
"C’est compliqué de donner une réponse définitive, on voit bien que tout l’édifice, qui a été construit pendant les années 70 et 80 par François Mitterand et qui faisait du PS l’acteur dominant de la gauche, s’est effondré. Ensuite, le phénomène France Insoumise n’est pas un phénomène volatile. Il a capitalisé sur 2012 et s’est renforcé en 2017. Ce n’est pas un épiphénomène. Le PS ne pourra donc pas s’en sortir par un simple effet de balancier qui fait qu’après une défaite on ne peut qu’aller mieux, surtout après une défaite aussi sévère", explique le politologue Bruno Cautrès, ajoutant que pour autant, dans l’Europe de 2017, il est toujours possible pour un grand parti de gauche d’exister.
Contrairement à la droite qui peut pointer du doigt François Fillon pour son échec, ce n’est pas le cas au parti socialiste. Les causes de la situation d’échec actuelle au PS est attribuable à plusieurs facteur, estime le spécialiste. Quant à l’absence des grands ténors socialistes habituels, Bruno Cautrès y voir le signe d’une "crise d’organisation profonde", et ajoute que ceux qui ont pu accéder à des fonctions ont été "touchés par l’usure du pouvoir".
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Une sortie de crise ?
Pour le politologue pas de doute la "balle de match" pour le Parti socialiste ce sera les municipales de 2020. "C’est là où on saura si la République En Marche arrive à conquérir des grandes villes et surtout à en prendre au Parti socialiste, alors même que le socialisme municipale est une vieille tradition politique française", explique-t-il. Attention toutefois, le PS a un peu plus de deux ans pour se renouveler et "montrer un nouvel agenda politique". Il lui faudra aussi éviter de tomber dans un piège : le soutien ponctule à Emmanuel Macron, qui entachera la légitimité d’un potentiel candidat à la présidentielle de 2022.
Bruno Cautrès estime que les socialistes vont devoir se renouveler en leur sein et présenter "des personnalités nouvelles". Dans cette optique, un homme semble se dégager, Boris Vallaud, le mari de Najat Vallaud-Belkacem. Moins connu que son épouse, Les Inrocks titrait récemment à son égard "le dernier des socialistes ?". Il n’y a plus qu’à…